Paul ALLIX

Organiste, compositeur, pédagogue cherbourgeois

(1888 – 1960)


 

(coll. J.R. Allix) DR.

 

Paul Allix est né le 17 novembre 1888 à Paris dans le 7ème arrondissement et est décédé le 27 novembre 1960 à l’âge de 72 ans des suites d’une opération de la prostate. Dès son plus jeune âge, il est atteint de cécité. De ce fait, il entre à l’Institut National des Jeunes Aveugles [INJA] de Paris, boulevard des Invalides, où il a été formé à l’orgue par Adolph Marty (19 septembre 1865 – 28 octobre 1942). Marty a, d’ailleurs, été le 1er non-voyant à être admis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la Classe de César Franck. Avec son collègue Albert Mahaut (aussi professeur d’orgue et d’harmonie à l’INJA), ils auront à cœur d’enseigner la musique de leur maître César Franck. Il eut aussi comme professeur de piano Maurice Blazy (16 septembre 1873 – 2 décembre 1933) à qui l’on doit un travail considérable de transcription en braille de la musique d’orgue et de piano pour les aveugles.

 

Rappelons que de cet Institut qui a tenu un rôle important dans la formation des organistes non-voyants sont sortis un grand nombre d’organistes normands. La première classe d’orgue y avait été créée en 1826 et dès 1833, 14 diplômés avaient des emplois d'organistes d'église. C’est ainsi que beaucoup exerceront leur art dans notre région : René Lecouteur, Marcel Dupont, Pierre Parisot, Marcel Poirot (à Carentan) ; Louis Legallet et Georges Thouviot (à Granville) ; Georges Trouvé (à Sées) ; Raoul Thomas ; Paul Allix, Marcel Dupont, André Pagenel et Yves Barreda (à Cherbourg) ; Paul Pioline (à Coutances) ; Danielle Salvignol-Nisse (à St-Lô) ; Gaston Saury (à Saint-Pierre-Eglise) ; Serge Laroche (Avranches) ; Arthur Poitevin (à Bayeux).

 

En 1909, à l’âge de 20 ans, Paul Allix est nommé organiste titulaire des orgues de la Basilique Sainte-Trinité de Cherbourg en remplacement de Jean Daneau. Il s’installe alors au 42 rue de la Paix, non loin de la Basilique. Il dispose d’un instrument neuf, puisque l’orgue a été inauguré 6 ans plutôt par Louis Vierne. C’est un instrument d’esthétique symphonique de 33 jeux sur 3 claviers manuels et un pédalier. Si l’orgue avait donné entière satisfaction lors à la 1ère inauguration dans les ateliers de Cavaillé-Coll Mutin, installé dans la Basilique, l’instrument se trouve entièrement placé dans la tour carrée et n’est pas assez présent dans l’église. « On l’entendait très bien de dehors ! ». Il faudra attendre les travaux de Philippe Hartmann entre 1983 et 1985 pour remédier à ce problème. Durant 49 ans, Paul Allix va être l’heureux titulaire de cet instrument, disposant aussi d’un orgue de chœur important construit en 1864 Barker et Werschneider. Cet instrument sera déplacé et entièrement revu en 1900 par Louis Debierre. Il est toujours aujourd’hui dans son état de 1900.

 



Inauguration des grandes orgues restaurées de la basilique de Cherbourg et Jubilé de Paul Allix avec le concours d'André Marchal, 21 octobre 1934, avec photo des intéressés
(coll. Archives Sainte-Trinité, Cherbourg) DR.

Paul Allix épouse le 29 octobre 1919 une jeune cherbourgeoise, Andrée Lemoigne, née le 22 octobre 1898 à Cherbourg et y décédée le 30 juillet 1990. Le couple s’établit au 37, rue Guillaume Fouace à Cherbourg.  Une plaque de cuivre a été depuis fixée sur le chambranle de la porte rappelant que « Paul Allix, professeur de musique » vécut dans cette maison. Celle-ci sera vendue au décès de Mme Allix en 1990. Trois enfants sont issus de cette union : Pierre, Jean et Marie-Thérèse. Pierre [1920-2004], Instituteur puis Conseiller principal d’Education sera parallèlement organiste titulaire de la Cathédrale d’Embrun (Hautes-Alpes) durant 40 ans [NDLR : son fils Jean-Renaud Allix, élève de l’Université Paris-Sorbonne, de l’Institut catholique de Paris et à Lausanne, a une formation de chef de chœur professionnel. Professeur de musique à Paris, puis à Embrun, il dirige depuis de nombreuses années l’ensemble vocal « Panacelia » formé d’une quarantaine de choristes et cinq solistes, parmi lesquels son épouse Maryline Allix qui tient la partie de piano avec leur fils Geoffrey Allix] ; Jean [1921-2007], étudie le violoncelle et un peu la direction d’orchestre avant d’être Secrétaire des étudiants de l’Alliance Française à Paris et conférencier (Mont-Saint-Michel, Reims, Châteaux de la Loire). Se livrant également à l‘art pictural, il peint en 1975 une reproduction de la tapisserie de la Reine Mathilde ; Marie-Thérèse [1924-2004] étudie le piano et l’orgue avec son père et prend des cours de piano avec Yves Nat. Après avoir tenté d’entrer au Conservatoire de Paris, elle abandonne la musique et trouve un emploi de bureau dans une grande entreprise. Dans cette même ville à Cherbourg, André Allix, frère de Paul, s’y marie quelques années plus tard, le 18 août 1924 avec Marcelle Lemoigne (sœur d'Andrée). Le couple va lui aussi s’établir à Cherbourg.

 

Récital Gaston Litaize en hommage à Paul Allix, 16 novembre 1960
(coll. Archives Sainte-Trinité, Cherbourg) DR.

Parmi ses nombreux amis, Paul Allix comptait plus particulièrement André Marchal qui, à la suite de Marty et Mahaut, donnera à la classe d’orgue de l’INJA ses lettres de noblesses en formant une pléiade d’organistes qui ont laissé un nom dans l’histoire de cet instrument : Jean Langlais, Gaston Litaize, Louis Thiry, Yves Barreda, Georges Robert… Cette amitié s’est traduite par le 1er concert public d’André Marchal en 1919 à la basilique de la Sainte-Trinité de Cherbourg. Celui-ci reviendra plusieurs fois à Cherbourg, notamment en 1934 pour le Jubilé de la nomination de Paul Allix… Il tiendra l’orgue à la Messe et aux vêpres et clôturera la journée par un concert. Paul Allix lui a dédicacé de deux grandes œuvres : Marche au tombeau pour piano et le Prélude symphonique pour orgue.  De son côté, André Marchal a joué à de très nombreuses reprises en concert les œuvres de Paul Allix.

 

Parmi les autres organistes amis de Paul Allix, n’oublions pas aussi Marcel Dupont né le 7 décembre 1895 à Bricquebec, rendu tragiquement aveugle dans sa jeunesse Le journal Cherbourg-Eclair du 17 mai 1908 nous relate ce drame : YVETOT - Pénible Accident : Dimanche dernier, le jeune Marcel Dupont, âgé de 8 ans, fils de M. François Dupont, gérant à l'Abbaye de la Trappe, était chez des parents à Yvetot, à l'occasion de la Saint-Georges, fête patronale de l'endroit. En allant chercher des amandes, il fit une chute si malheureuse qu'il se creva un œil. Aussi tôt, ses parents qui se trouvaient tout près, s'empressèrent de lui faire donner les premiers soins en attendant qu'ils se rendent à Cherbourg. Il y a environ 2 ans, le jeune Dupont avait perdu l'autre œil en jouant avec un de ses camarades » [œil crevé par une plume d’écolier] Aussi formé à l’INJA, Marcel Dupont étudia le hautbois, le piano et l’orgue ainsi que le métier d’accordeur de pianos et a été organiste de Notre-Dame de Carentan de 1926 à 1945 tout en dirigeant aussi la chorale paroissiale. Durant a guerre, il s'était distingué le 18 mai 44, jour de l'Ascension, en jouant la Marseillaise à l'orgue. Nommé ensuite à Dol de Bretagne de 1945 à 1961, il termina sa carrière à Cherbourg comme organiste de Notre-Dame du Vœu, professeur d’orgue et de piano mais aussi accordeur de piano. Il est mort le 4 mars 1977 en donnant un cours de piano. Compositeur, malheureusement seul n’a été conservée qu’une gigue notée en braille. Paul Allix lui a dédié un Prélude pour l’offertoire.

 

On se doit aussi de mentionner trois autres de ses collègues amis. Tout d’abord Joseph Noyon, autre figure importante du monde de l’orgue et de la musique, né à Cherbourg le 3 octobre 1888 et décédé le 15 octobre 1862 à Boulogne-Billancourt, dont la vocation s'affirma dès l'adolescence au contact des claviers de sa paroisse natale : Sainte-Trinité de Cherbourg et de celle voisine de Saint-Clément. C'est là que lui vint le sens de la musique religieuse. Il a occupé les postes d'organiste du grand-orgue et maître de chapelle à Saint-Cloud, à Notre-Dame d'Auteuil, Saint-Honoré-d’Eylau. Egalement accompagnateur des Chanteurs de la Sainte-Chapelle, chef des chœurs à la Radiodiffusion Française, il a rendu hommage à Paul Allix en lui dédiant 1927 le Scherzetto extrait des Heures Virginales. Ce dernier lui a dédicacé à son tour son triptyque Marial.

 

L’abbé Jean Richard (1876-1956), autre personnalité cherbourgeoise, était maître de chapelle de l’Institution St-Paul de Cherbourg a qui Paul Allix dédia 3 œuvres : un Salut du Très Sacrement à 4 voix mixtes a capella qui comporte 5 motets ainsi qu’un Andantino et une Communion. Quant à Louis Legallet, né le 19 juin 1885 dans la Manche au Mesnil-Villeman, aveugle de naissance il fut nommé organiste pour Pâques 1908 de l’église St-Paul de Granville. L’instrument fabriqué par le facteur Joseph Merklin en 1899 avait été inauguré par Albert Mahaut. Il en fut titulaire jusqu’en 1968 et exerça parallèlement aussi la profession de réparateur de pianos. Mort le 22 septembre 1972 à l’âge de 87 ans, Louis Gallet s’était vu dédier par Paul Allix en 1936 ses 3 Préludes pour orgue Joyeux, douloureux et glorieux.

 

Dans les œuvres de Paul Allix, on voit, entre autres que tout comme Alexandre Guilmant, il pastiche Jean-Sébastien Bach dans la 1ère de ses pièces de piano des Enfantillages avec un Prélude, alla Bach. On retrouve cette même influence dans le Prélude Joyeux pour orgue, que l’on pourrait comparer aux Inventions à 3 voix pour clavier du Cantor. On remarquera encore son goût pour les rythmes de danse à la manière de Bach ou des maîtres français du clavecin du XVIIe et XVIIIe siècle. Ses 3 Préludes pour orgue sont un bon exemple des diverses influences qui l’habitait : Bach dans le Prélude joyeux, César Franck pour le Prélude Douloureux, et Louis Vierne dans le Prélude Glorieux.

 

Globalement Paul Allix est un musicien attaché aux harmonies riches et chatoyantes avec des lignes musicales toujours bien pensées. Dans ses Motets pour le Salut de Saint-Sacrement composés pour la basilique de Cherbourg, on peut voir un souci d’être dans l’air du temps avec comme modèle les motets de Palestrina. Il utilise comme ses maîtres le canon, l’imitation et la fugue avec le souci que l’ensemble soit aéré et chante parfaitement. Enfin, on retrouve aussi une influence grégorienne dans sa musique comme par exemple dans le Triptyque Marial et la Communion dédiée à l’abbé Richard, petite pièce modale charmante. Dans sa musique vocale, Il cite le Kyrie XI Orbi factor, qu’il utilise comme matériaux thématique dans sa Messe de la Sainte-Trinité à 4 voix mixte et orgue. Il en va de même dans le Motet Cor Jesu (motet dédié à l’Abbé Richard) où il fait alterner un chœur à 4 voix avec le chant grégorien. Nitons enfin sur ce sujet qu’il a aussi composé plusieurs Faux-bourdons.

 

Comme interprète, la presse locale relate plusieurs de ses concerts en mentionnant les compositeurs qu’il jouait. Notamment Eugène Gigout (Toccata), Félix Mendelssohn, J-S Bach, Camille Saint-Saëns, César Franck, Léon Boëllmann, Clérambault…Ses improvisations sont qualifiées de éblouissantes, sensibles et grandioses…

 

En tant que pédagogue, Paul Allix et son épouse Renée vont former un couple de d’enseignants réputés et recherchés dans le Cotentin, Paul Allix va professeur l’orgue et le piano, Renée le chant. Cette collaboration va se traduire par de très nombreuses auditions de leurs élèves et parfois d’autres artistes cherbourgeois seront invités comme la violoniste Mme Desruault.

 

Paul Allix qui avait de réelles facilités pour la composition va personnaliser son enseignement en écrivant une multitude d’exercices ou de courtes pièces pour ses élèves. M. Jean Lanièce, qui a été son élève et qui était un peu récalcitrant à la musique classique me racontait que Paul Allix voyant que son élève ne travaillait pas, l’interrogea sur ce qu’il voulait travailler, Jean Lanièce lui joua d’une main hésitant un air de jazz qu’il avait entendu à la radio…. La semaine suivante Paul Allix avait dicté à sa femme un arrangement pour son élève.

 

Le 11 février 1912, la venue de Blanche Selva pour faire une causerie sur l’art, l’interprétation musicale et la technique de piano, va donner un tournant un tournant décisif à la carrière de compositeur de Paul Allix, puisque la pédagogue publiera l’année suivant en 1913 les Enfantillages, 6 pièces pour piano en annotant et doigtant la partition, puis en 1917, le recueil Pages Anciennes.

 

Compositeur, comme nous l’avons vu précédemment, ses œuvres ont principalement été écrites entre 1913 et 1948. Le catalogue qui suit supra comprend 8 œuvres pour piano toutes éditées, 4 mélodies. (celle intitulée Pensée d’automne est sur un texte d’André Allix, son frère, 1923), 15 opus de musique religieuse et 19 pièces pour orgue

 

Fabrice Simon (2021)

Remerciements à Jean-Renaud Allix, fils de Pierre Allix et petit-fils de Paul,

Odile Dupont, fille de Marcel Dupont, l’abbé Guillaume Antoine,

ainsi qu’à Jean-Louis Fauchon pour leur collaboration.

 

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Paul Allix, crayon par Charles Lemmel "en témoignage de son admiration pour son beau talent" (DR.)

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catalogue des œuvres de paul allix

 

Dans son jardin cherbourgeois
(coll. J.R. Allix) DR.

Œuvres Vocales religieuses :

- Salut au très Saint Sacrement - motets à quatre voix mixtes - a cappella (œuvre dédiée à l'Abbé Richard, Maître de chapelle de l'Institut St-Paul à Cherbourg), Ave verumAve MariaTu es PetrusTantum ergoCor Jesu (manuscrit, basilique de la Trinité, Cherbourg).

- Salut du Saint Sacrement - motets à quatre voix mixtes - a cappella : Ave verumA la Sainte Vierge (Ave virgo)Tu es PetrusTantum ergo, Après la bénédiction (Laudate Dominum) (manuscrit, basilique de la Trinité, Cherbourg).

- Motet : Regina Coeli : pour soprano, ténor, basse et orchestre (Flûte ; hautbois, clarinette, quatuor à cordes) (manuscrit, basilique de la Trinité, Cherbourg).

- Messe pour la Sainte-Trinité, 4 voix mixtes et orgue (manuscrit, basilique de la Trinité, Cherbourg).

- Dors, ma colombe (Noël Alsacien), harmonisation à 4 voix mixtes de P. Allix (manuscrit, basilique de la Trinité, Cherbourg).

 

Œuvre vocale profane 

- Pensée d'automne, sur des Poèmes d'André Allix, Editions B. Roudanez, Paris (source : Gallica)
- Berceuse, chant et piano, poésie de H. Chantavoine, « à Madame Solin » (Paris, B. Roudanez, éditeur, B. 239 R.)

 

Œuvres pour orgue

- Prélude symphonique sur le psaume 68, « à mon ami André Marchal », 1917 (L’Organiste, 1947)
- Sonate pascale
 (sur la séquence Victimae paschali) : sonate pour orgue. (?)

- Adoration (L'Organiste 1935)

- Méditation pastorale (L'Organiste 1935)

- Triptyque Marial : Ave Maris Stella, Ave Virgo Virginum, Ave regina coelorum (L’Organiste 1936)

- Trois préludes pour orgue : Joyeux, Douloureux, Glorieux (publiés dans L'Organiste, 3ème année, 1936-1937)

- Variations sur un thème de Bach, Marche 1725 Bwv Anh.122 (L'Organiste 1937)

- Allegretto (L'Organiste 1941)

- Prélude pour le Graduel (L'Organiste 1941)

- Prélude pour la Communion (L'Organiste 1941)

- Prélude à l'Offertoire (1948)

- Variations sur Noël "J'entends un grand bruit dans la nuit" (1947)

- Intermezzo, à mon fils Jean Allix (L'Organiste)

- Rhapsodie sur des Noëls (1948)

- Verset pour l'office des défunts (1960)

- Communion, à M. l'Abbé Richard, professeur à l'Institut St-Paul de Cherbourg (in "Les Maîtres contemporains de l'orgue", volume 4, Joseph. Joubert, Ed. Sénart)

- Andantino, à M. l'Abbé Richard, professeur à l'Institut St-Paul de Cherbourg (id.)

 

Œuvres pour piano

- Esquisses, cinq petites pièces

- Enfantillages, six pièces annotées et doigtées par Blanche Selva

- Pages anciennes, huit pièces annotées et doigtées par Blanche Selva

- Berceuse et ronde

- Au soir

- Marche au tombeau (A mon ami André Marchal), édition Mutuelle, 269 rue St Jacques, Paris (source BnF, Gallica)

 

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Sources :

Abbé Joubert, Les Maîtres contemporains de l'orgue, vol. 4

L'Organiste, Procure du Clergé - Musique sacrée - Paris

Communication à la Société Nationale Académique de Cherbourg lors de la séance du 8 avril 2001, par Jacques Laniéce. "Hommage à Monsieur Paul Allix, professeur de musique".

Bibliothèque de la Basilique de la Trinité à Cherbourg. (Partitions de l'ancienne maîtrise paroissiale)

Archives des Amis de l'orgue de la Basilique de la Trinité à Cherbourg.

Fonds de la Maîtrise de la cathédrale de Nantes, sous-série 3G01 (revue L’Organiste)

BnF (catalogue général)

 

 

Dans son jardin, entouré de son fils Jean et sa fille Marie-Thérèse
(coll. J.R. Allix) DR.
 

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