Eugène LACHEURIÉ
(1831-1907)



Portrait d'Eugène Lacheurié par Gustave Moreau, offert à sa mère en 1852,
crayon sur papier vélin ivoire
(Art Institute of Chicago, coll. Joseph et Helen Regenstein) DR.

 

 

Artiste doué pour la musique comme pour la peinture, à sa disparition il laissait le souvenir à ceux qui l'avait côtoyé d'un esprit fin et généreux. Déjà en 1899, l'un de ses librettistes et paroliers le poète Paul Collin (1843-1915), qui inspira également César Franck, Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Jules Massenet et Gabriel Pierné, dans son recueil de poèmes Fleurs de Givre (Paris, A. Lemerle) soulignait cette heureuse dualité artistique, peu commune, avec son poème « A Eugène Lacheurié » :

Signature autographe, 1877 (DR.)

 

          Est-ce au musicien qu'aujourd'hui je m’adresse ?

          Ou bien au peintre ? Heureux Maître-Jacques de l'art,

          O vous qui parvenez, avec la même adresse,

          A charmer tour à tour l'oreille et le regard

 

          Et recevez avec une égale tendresse

          Les leçons de Corot et celles de Mozart,

          Les filles d'Apollon de la divine ivresse,

          En leurs festins sacrés, vous donnent double part.

 

          J'en profite. Et deux fois je vous en remercie.

          Tandis que votre chant à mes vers s'associe,

          Leur prêtant des accords la durable beauté,

 

          Votre pinceau qu'inspire une amitié fidèle,

          Du poète prenant la tête pour modèle,

          Lègue mes humbles traits à la Postérité.

 

Descendant d'une famille de militaires, fils d'Albert Lacheurié et de Marie Bouillet, Eugène Lacheurié est né 7 juin 1831 à Paris. Son père[1] deviendra bientôt à Paris le fondateur en septembre 1838 et le directeur de la Chambre d'Assurances Maritimes, située 7 rue des Filles de Saint-Thomas ; une compagnie d'assurances garantissant les risques de la mer et de navigation intérieure jusqu'à concurrence de 40.000 francs par navire. C'est son oncle, le capitaine de frégate Pierre Lacheurié (1801-1872), alors enseigne de vaisseau, qui, lors de la conquête d'Alger le 5 juillet 1830 avait sauté à la mer pour aller planter le premier drapeau français sur la côte africaine.[2] Quant à sa mère, née Eugénie Schmidt, morte en 1884, elle était la fille du facteur de pianos et de clavecins allemand Tobias Schmidt (1768-1821). Originaire de Prusse et installé à Paris en 1785, génial mécanicien et inventeur, celui-ci est le concepteur du premier prototype de guillotine qui fonctionna pour la première fois à Paris le 25 avril 1792. On lui doit aussi, et entre autres, un scaphandre, une charrue mécanique, une échelle de sauvetage pour les incendies et l'invention en 1803 d'un piano-harmonica « qui file et enfile les sons à volonté, de sorte que l'on entend le violon, l'alto et la basse et que, moyennant une nouvelle pédale, on peut jouer les morceaux de musique qui montent à six octaves sur un piano de cinq octaves. » Albertine Lacheurié, la sœur aînée d'Eugène[3], épousera en 1841 le directeur de la Compagnie centrale d'assurances maritimes. Ses descendants actuels sont notamment représentés par une dynastie de notaires parisiens : les Plocque. La plus jeune sœur, Claire Lacheurié, quant à elle mourut en 1867 à Paris à l'âge de 20 ans.

 

Eugène Lacheurié fit ses études générales au Collège royal de Bourbon (actuel Lycée Condorcet) à l'époque où Nicolas Bouillet en était le proviseur (de 1840 à 1848) ; bien plus tard il épousera sa fille cadette Marie. Fréquentant ensuite les classes de composition d'Halévy au Conservatoire de Paris, et celle de Barbereau en cours privé, il obtient en 1856, derrière Bizet, un deuxième Second Grand Prix de Rome avec la cantate David, sur un texte du Chevalier Gaston d'Albano, pseudonyme de la poétesse et compositrice Julia Chevalier de Montréal (1829-1905). Cette année-là, aucun premier Grand Prix n'est décerné. Durant ses études musicales, il se livre déjà à la composition avec notamment une mélodie intitulée La Fleur du prisonnier, publiée à Paris, chez Chabal, en 1852, sur des paroles de « A. K. » (probablement Albert Kaempfen[4]), et une Ouverture exécutée à Paris le mardi 13 mars 1855, pour laquelle Léon Escudier dans La France musicale du 18 mars écrit : « Un amateur qui peut prétendre au titre d'artiste, M. Lacheurie, a fait exécuter une charmante ouverture de sa composition, arrangée pour piano, violon, violoncelle et alto . C'est un morceau symphonique écrit avec distinction, frais de motifs, tout à fait dans le bon style des brillantes ouvertures de l'Opéra-Comique. » Parallèlement à ses études musicales, il étudie aussi la peinture avec Théodore Rousseau, le fondateur de l'Ecole de Barbizon, et Gustave Moreau avec lequel va se nouer une longue et indéfectible amitié. Celui-ci dès 1852 dresse un portrait au crayon de son ami pour l'offrir à la mère de son ami, et 30 ans plus tard est l'un des témoins à son mariage, aux côtés du philosophe, homme politique et membre de l'Institut Etienne Vacherot (1809-1897).

 

Eugène Lacheurié, La Concorde, aquarelle
(catalogue vente aux enchères à Drouot le 18 octobre 2017) DR.

Ainsi qu'on peut le lire dans la presse au moment de sa disparition, Lacheurié « eût atteint une autre renommé [...] si des raisons de dévouement filial et fraternel ne l'eussent forcé à renoncer aux concours pour entrer dans les affaires. » La mort de son père, arrivée au début de l'année 1857, l’oblige à renoncer à concourir à nouveau pour la place de premier Grand Prix de Rome. Il recueille en effet sa succession à la Chambre d'Assurances Maritimes, alors établie 8 place de la Bourse à Paris, dont il s'occupe jusqu'à sa liquidation en 1883. Mais, bien qu'un peu éloigné du monde artistique, il continue néanmoins à composer et à peindre. On le trouve exposant des aquarelles, « toujours remarquées pour la sureté du dessin et le charme de la couleur » aux Salons des Artistes Français entre 1881 et 1895. Parmi celles-ci, notons Le port d'Honfleur à marée basse, La Cité, Ile Saint-Denis, Fin du jour sur les quais, Les jetées d'Honfleur, Coucher du soleil sur la côte d'Honfleur, La Lieutenance à Honfleur, Une rue de Paris (effet de neige et de brouillard), Eglise de la Trinité (ces 9 toiles exposées au Salon de 1882), L'île Saint-Ouen et Route d'Honfleur à Trouville (Salon 1884), Les ruines des Tuileries « vue du jardin verdoyant et en pleine végétation printanière ce qui fait contraste avec les ruines sinistres » (Salon 1885), La jetée à Honfleur, Les Fontes à Honfleur (Salon 1888), Les remparts de La Rochelle, Le jardin des bains, Marée basse, La rue sur les murs, Le Casino, Vue de la mer (Salon de 1890), La Rochelle, marée basse (Salon 1893), Le basin neuf à la Rochelle (Salon 1895). On lui connaît encore trois autres aquarelles :  Le Ruisseau, vendue aux enchères à l'hôtel des ventes Drouot le 17 décembre 1890, Le Retour de la promenade, vendue également à Drouot le 8 février 1913 et provenant de la succession de Philippe Bouillet, son beau-frère, et La Concorde [à Paris], récemment vendue aux enchères à Drouot, le 18 octobre 2017.

 

Eugène Lacheurié, J'ai dit à mon cœur, poésie d'Alfred de Musset,
mélodie pour chant et piano
(L'Illustration, supplément, 23 novembre 1901) DR.
Fichier MP3 Fichier audio par Max Méreaux,
avec transcription de la partie chant pour clarinette (DR)

Et, comme compositeur, il est l'auteur de deux Symphonies : l'une, en sol, en 4 parties : Andante, Adagio, Minuetto, Finale, est exécutée en 1ère audition à l'Athénée à Paris le 15 février 1867 aux Concerts Pasdeloup (éditée plus tard en 1914 à Paris, Versailles, par H. Le Boulch) ; l'autre, en la, date de 1865 et fait l'objet d'un arrangement par l'auteur pour piano à quatre mains avec pour titre Menuet (Paris, C. Prilipp, 1866). Lors d'une première audition de fragments de cette symphonie par Pasdeloup en décembre 1865 à Paris, dans les salons de la rue de Choiseul du Cercle de l'Union Artistique (présidé par le prince Poniatowski), André Mény, critique musical de la revue Les Fantaisies parisiennes rapporte : « Le véritable succès de cette séance a été à juste titre pour M. Lacheurié ; celui-là est un maître qui manie son orchestre avec une puissance et une grâce incomparable. Les fragments symphoniques que nous avons entendus mettent cet auteur au rang des vieux maîtres. Une imagination brillante et féconde servie par une grande science, une distinction et une noblesse presque ignorées aujourd'hui dont de M. E. Lacheurié un véritable artiste. Ceux-là sont assez rares pour que nous lui en souhaitons les plus rapides et les plus grands succès. Nous espérons entendre bientôt sa symphonie complète avec un orchestre plus nombreux, mais qui ne sera certes ni mieux choisi ni mieux conduit que celui de M. Pasdeloup. » Le lundi 14 avril 1884, à Marseille, salle Valette, est rejouée cette symphonie dans le cadre des manifestations organisées par la Société des Concerts Populaires.

 

Egalement à son actif l'opéra Calypso dont l'Ouverture est donnée en 1ère audition à Paris le dimanche 6 février 1898 dans la grande salle du Palais d'hiver du Jardin zoologique d'acclimatation, sous la direction de Jacques Lafitte, et l'opéra-comique en 2 actes, La Fille du Calife, sur un livret de Paul Collin et Ch. Jacomet, créé au Théâtre des Arts de Rouen le 6 décembre 1901 (et arrangement de l'auteur pour chant et piano, Choudens, 1903). Une première audition privée avait déjà eu lieu en mai 1900 à Paris, ainsi commentée dans le quotidien Gil Blas du samedi 23 mai : « Dans les brillants salons de Mme Beaudrier, boulevard Haussmann, au milieu d'une assistance d'élite, nous avons entendu la première audition d'un opéra-comique de M. Lacheurié : la Fille du Calife. Sur le libretto, tiré d'un conte des Mille et une Nuits, par MM. Paul Collin et Jacomet, M. Lacheurié a brodé une musique, vive et gaie, dont la simplicité apparente ne dissimule pas les richesses d'harmonie. Très remarqué, l'air de la Fée, adorablement chanté par Mlle Jane Duran. Succès égal pour le quatuor et bravos multiples pour le duo, dans lequel le magnifique contralto de Mme Ribes-Graebert, s'est uni à la belle voix du ténor, si souvent applaudi, M. Drouville. D'autre part, M. Jacquinot, dans le rôle d'Ali et M. Auër, dans celui d'Osmin, en prêtant le concours de leur talent, si apprécié, ont aidé, d'une façon toute particulière, au triomphe du compositeur. Dans une très spirituelle analyse de la pièce au commencement de la séance, M. Collin nous avait laissé prévoir la joie artistique qui nous attendait. Elle dépassa nos espérances et nous fait désirer qu'une scène parisienne la fasse bientôt partager par le grand public. »

 

Plusieurs mélodies nous sont aussi connues : J'ai dit à mon cœur, paroles d'A. de Musset (Machar et Noël, 1889), Villanelle, poème de T. Gautier (in Les Annales politiques et littéraires du 10 janvier 1897), Conseil d'avril, poème de Paul Collin (A. Quinzard et in Le Monde artiste du 14 mars 1897), L'Automne, poème de Lamartine (in L'Illustration du 12 novembre 1897), Tristesse, poème d'Albert Kaempfen (in Les Annales politiques et littéraires du 9 janvier 1898), Pensée d'hiver, poème d'Albert Kaempfen (Hachette, 1906), ainsi que des choeurs parmi lesquels Les Moissonneuses pour 2 voix de femmes, poème de Paul Collin (A. Quinzard, 1896) et un Psaume 129 pour voix de femmes, et de la musique religieuse, genre dans lequel il excellait, « répondant mieux que tout autre à l'élévation de son âme », avec des messes et un Agnus Dei pour basse chantante, avec accompagnement d'orgue ou piano (A. O'Kelly, 1876). On lui doit en outre un Menuet chanté, choeur poux voix de femmes avec accompagnement de piano, sur un poème de Florian (Paris, Noël, éditeur) donné à Paris, Salle Erard, le jeudi 3 mars 1898 par la Société chorale d'amateurs de Guillot de Sainbris et une autre partition vocale intitulée l'Ilion exécutée le jeudi 15 février 1900 par la même formation chorale avec le concours de Mme Drees-Brun et M. Gilliet.

 

Par son mariage célébré sur le tard, le 22 aout 1882 à Paris, à l'âge de 51 ans, avec Marie Bouillet, veuve d'un précédent mariage, elle-même âgée de 49 ans, Eugène Lacheurié était entré dans une famille de grands serviteurs de l'Etat : feu son beau-père, Nicolas Bouillet (1798-1864)[5], avait été Inspecteur général de l'Instruction publique, Conseiller honoraire de l'Université, Officier de la Légion d'honneur, membre des Ordres de Charles III d'Espagne et de Stanislas de Prusse ; Alfred Magin-Marrens (1806-1870), un frère de sa belle-mère Clémentine Magin-Marrens (1809-1890)[6], Inspecteur supérieur de l'Instruction publique, recteur des Académies d'Orléans, Nancy, Rennes et Poitiers, Commandeur de la Légion d'honneur ; et son beau-frère, Philippe Bouillet (1830-1912), chef de cabinet du Président du corps législatif, Secrétaire général de la Haute-Garonne, puis Sous-préfet de Sémur-en-Auxois (Côte-d'Or) et en 1890 Chef du bureau de la presse au Ministère de l'Intérieur, chevalier de la Légion d'honneur, Officier d'académie.

 

Domicilié avec sa mère 19 rue d'Aumale, puis 34 rue Notre-Dame de Lorette dans le neuvième arrondissement parisien, où celle-ci décéda le 6 avril 1884, Eugène Lacheurié, après son mariage résida quelque temps à en Normandie, à Honfleur où il s'adonna à la peinture, puis en 1887 s'installait à La Rochelle. Dans cette ville où il fut rapidement admis parmi les membres de la Société des Amis des Arts, il continua de peindre, mais institua également dès 1888 un cours de chant pour les femmes et remplit la fonction de second chef d'orchestre au sein de la Société philharmonique durant la saison 1890-1891. Rentré en région parisienne quelques années plus tard, il habita alors au Chesnay, près de Versailles (Yvelines). C'est là qu'il mourut, le 21 août 1907 en son domicile du 10 boulevard Central. C'est sa sœur, Mme Panel qui hérita du château de Cernay à Ermont (Val-d'Oise) qu'avait fait construire leurs parents vers 1835 sur l'emplacement d'un précédent château démoli et ayant brièvement appartenu en 1807 à Mme de Staël. Par la suite, cette bâtisse passa aux mains des enfants de Mme Panel, en l'occurrence les Panel, les Baudrier et les Plocque. Ces derniers cédèrent en 1951 le château et ses terres à la Commune et, après destruction des bâtiments fut construit l'actuel Lycée Van Gogh.

 

Denis Havard de la Montagne

(déc. 2017)


Faire-part de décès (DR.)

[1]   Né à Rochefort, le 26 nivôse an VIII, mort à Paris, 6 février 1857, Albert Lacheurié, au contraire de son père, de son grand-père et de son frère, n'avait pas embrassé une carrière de militaire dans la marine : son père Louis, né à Saintes (Charente-Maritime) le 27 février 1769, décédé à Paris le 6 mars 1846), chevalier de Saint-Louis (1817) puis de la Légion d'honneur (1831), fut capitaine de frégate, et son grand-père François, né à Montesquieu (Tarn-et-Garonne) le 2 janvier 1738, mort à Saintes le 25 juillet 1813, commissaire de la marine à Saintes. Charlotte, dite Henriette, Lacheurié, tante d'Eugène, morte à Saintes le 27 messidor an II, avait épousé dans cette ville en 1793 Jean-Baptiste Forget (1764-1811), un prêtre défroqué, principal du collège de Saintes, puis préfet des études du collège Sainte-Barbe à Paris. Leur fils, Charles Forget (1800-1861) deviendra un médecin renommé, professeur à la faculté de Strasbourg et auteur de plusieurs ouvrages sur la médecine.

[2]  Rapporté par le journal Le Constitutionnel du 10 juin 1864, qui ajoute que retiré de la marine impériale depuis 1852, il vient d'être nommé capitaine de port à La Martinique.

[3]  Née le 26 décembre 1824 à Paris, décédée dans cette même ville le 19 janvier 1899, elle se marie le 14 octobre 1841 à Paris avec Charles Panel, duquel elle a trois enfants : 1) – Berthe Panel, mariée en 1869 à Emile Baudrier, notaire à Paris (étude LXXXVII), d'où deux filles toutes deux mariées à des notaires parisiens (Baudrier, étude LXXXVII, Delapalme, étude LXXXVI) et un fils, Jacques Baudrier, lui-même notaire à Paris (étude XCVIII) ; 2 – Jeanne Panel, femme en 1877 de Jules Plocque, notaire à Paris de 1847 à 1911 (étude LXXXVIII, 1 rue d'Hauteville, tenue ensuite de 1911 à 1945 par leur fils Marcel Plocque, et toujours tenue de nos jours en 2017 par leurs descendants : Antoine et Julien Plocque ) ; 3- Paul Planel, qui succède à son père comme  directeur de la Compagnie centrale d'assurances maritimes.

[4]  Albert Kaempfen (1826-1907) deviendra directeur des Beaux-Arts (1882), puis directeur des Musées nationaux (1889 à 1904). D'autres poèmes de cet auteur seront mis plus tard en musique par Lacheurié.

[5]  Son père, Nicolas Bouillet, né vers 1760, était arquebusier à Paris. Sa soeur Clémentine Bouillet (1828-1893) épousa le médecin Major de 1ère classe Victor Jeannoël (1819-1864) et leur fille Clémence Jeannoël (1851-1884) fut mariée en 1873 à un ingénieur de la marine, ingénieur de la Compagnie Transatlantique, Gaston Valin, chevalier de la Légion d'honneur.

[6]  Née en 1809 à Modène (Italie), elle était fille de Jean-Pierre Magin-Marrens, colonel, mort lors de la campagne de Napoléon en Russie, le 5 septembre 1812 sur le champ de bataille de Mosaïska, près de Moscou, et de Rachel Bonacina, originaire de Milan. On connaît deux frères et une sœur à Clémentine Magin-Marrens : Pierre, né à Turin vers 1804, fondé de pouvoir du receveur général de la Meurthe, mort célibataire en 1850 à Nancy ; Alfred, né en 1806 à Modène, cité supra, qui épousait à Paris en 1832 Eugénie Reygondo-Duchatenet et dont la fille épousa en 1861 un professeur du Lycée Louis-le-Grand, Charles Guillemot, plus tard professeur agrégé au Lycée Condorcet. Quant à sa sœur, Joséphine, née en 1812 à Brescia, elle fut mariée à Victor Paret (1811-1864), directeur du Collège Rollin à Paris (actuel collège-lycée Jacques-Decour), d’où un fils, Pierre Paret, capitaine au 17e Régiment de dragons, qui fut un temps, dans les années 1880, l'officier d'ordonnance du Général directeur de la Cavalerie au Ministère de la guerre, avant d'être nommé chef d'escadron breveté, directeur des études à l'Ecole de Saumur.

 

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