A propos de Léon Roques,

compositeur, chef d’orchestre, organiste de Saint-Pierre de Chaillot

petite revue de presse


 

 

Né à Aurignac le 24 octobre 1839, ancien élève du conservatoire de Paris, Léon Roques est aujourd'hui essentiellement connu pour ses transcriptions et harmonisations de pièces diverses et pour ses arrangements de Noëls pour choeur ou pour orgue. Mais il a également composé de nombreuses pièces pour différentes formations vocales et instrumentales. Il est mort à Jouy-en-Josas le 27 février 1923.

 

Léon Roques, Prière pour orgue
(in La Maîtrise, "journal des grandes et petites maîtrises", n° 24 de 1861, Paris, Heugel/coll. BNF-Gallica)
[Fondé en 1857 par Louis Niedermeyer,
ce journal de musique religieuse fut repris en 1859 par Joseph d'Ortigue]
Partition au format PDF
Fichier MP3 Fichier audio par Max Méreaux (DR.)

« M. Léon Roques, premier prix de fugue au Conservatoire, et déjà connu par la représentation de l'Anglais et l'Artiste, a eu sa large part des honneurs de la soirée. Sa mélodie de la Fiancée sur une touchante poésie de M. S. Bouillon ; son arrangement pour piano, orgue et violoncelle, de la romance sans paroles de Mendelssohn, ont excité beaucoup de sympathie ; mais un grand et légitime succès a accueilli sa saltarelle de Naples, sur des paroles de M. Adrien Desprez, et grâce à la délicieuse façon dont elle a été chantée par M. Jacquin. Un rayon de chaud et brillant soleil napolitain anime cette composition, qui bientôt sera populaire. »

(La Gazette littéraire, artistique et scientifique, 30 avril 1864)

 

« M. Léon Roques vient de rouvrir son cours d'harmonie, qui a lieu tous les mardis et samedis à deux heures, rue de l'École-de-Médecine, 90, où l'on peut s'inscrire. »

(Le Ménestrel, 6 novembre 1864, p. 391)

 

« Les compositeurs peuvent prétendre à tout aujourd’hui. Richard Wagner, l’auteur du Tannhauser, est l’ami intime du roi de Bavière. M. Léon Roques, autre compositeur, fait bien mieux, dit l'Epoque, il devient roi lui-même : M. Roques va épouser S. A. Moukeifayo, fille aînée de la reine Pomaré.

On assure que le futur est en instance pour changer son nom en celui de Noukaïtasica, qu’il devra prendre en montant sur le trône de sa belle-mère, la souveraine actuelle des îles Sandwich, ayant l’intention d’abdiquer en sa faveur.

On sait que Noukaïtasilca est le nom de la branche régnante dans l’archipel océanique.

Notre compatriote veut, paraît-il, étudier la musique des sauvages, et revenir en France faire exécuter, par des artistes choisis parmi ses sujets, un opéra de sa composition devant le public dilettante de Paris.

Il est des gens qui se plaignent qu’on ne fait plus rien de nouveau. Cet opéra aura de quoi les contenter. »

(Le Courrier du Gard, 31 octobre 1866)

 

« Sous presse, une composition d'un grand effet «la Comédie humaine », paroles de M. C. A. SCHEFFER, musique de l'éminent compositeur, M. LEON ROQUES. « La Comédie humaine » paraîtra cette semaine chez les éditeurs de musique, MM. Brandus et Dufour. »

(La Comédie, 10 décembre 1871, p. 8)

 

« Ce soir, à l'Eldorado, première audition de Avant la retraite, duo de M. Léon Roques, pour la musique, de MM. Péricaud, Villemer et Delormel pour les paroles interprété par Mmes Amiati et Marina Rivière. »

(Le Petit Journal, 26 avril 1875, p. 3)

 

« M. Léon Roques, chef d'orchestre des Bouffes-Parisiens, a présenté cette semaine à ses symphonistes son successeur, M. Thibault, ex-chef en second au Théâtre-Lyrique. M. Roques reprend aux Bouffes ses fonctions de chef de chant. »

(Le Ménestrel, 3 mars 1878, p. 109)

 

« La paroisse Saint-Pierre de Chaillot a la bonne fortune d’avoir à la tête de sa maîtrise deux hommes d’un rare talent : M. Léon Roques, organiste, et M. Bertringer, maître de chapelle, des chanteurs expérimentés et des enfants aux voix fraîches et pures concourent à un ensemble vraiment remarquable.

Il nous a été donné d’assister à quelques cérémonies religieuses dans cette église privilégiée et nous en avons conservé une profonde impression de satisfaction. M. Léon Roques nous a vivement intéressé avec ses brillantes improvisations et telles pièces qu’on nous a dit être de sa composition nous ont parues d’une facture remarquablement soignée. »

(Bulletin musical, 1881, p. 182)

 

« M. Léon Roques, compositeur, organiste de Saint-Pierre-Chaillot, a marié sa fille Mlle Jeanne avec M. Charles Spake-Nye. »

(Le Progrès artistique, 9 novembre 1883)

 

PARTIE OFFICIELLE Nominations artistiques — Par décrets royaux, MM. Devoyod, baryton, actuellement pensionnaire du théâtre du Lycée de Lisbonne, et Léon Roques, compositeur de musique et accompagnateur du théâtre des Bouffes-Parisiens, viennent d'être nommés chevaliers de l'ordre du Christ de Portugal ».

(Officiel-Artiste, 20 mars 1884, p. 1)

 

« C’est pour répondre au désir exprimé par M. Saint-Saëns que M. Léon Roques, compositeur de musique, vient de faire connaître le type d’un nouveau métronome. Ce métronome, basé sur l’isochronisme des petites oscillations du pendule, peut donner tous les mouvements usités eu musique, depuis 30 jusqu’à 236 oscillations à la minute.

De petite dimension (25 centimètres de longueur sur 3 centimètres de largeur), l’appareil de M. Léon Roques se manœuvre d’une façon très simple et à la fois très ingénieuse. Avant de se prononcer sur son adoption, l’Académie des Sciences a prié les sections de mécanique et de physique d’examiner le métro nome dont il s’agit. »

(Le Bien public, 6 novembre 1886, p. 1)

 

« Pendant la messe, dite par M. l'abbé Thollot, deuxième vicaire de l'église Saint- Pierre de Chaillot, la maîtrise, sous la direction de M. Léon Roques, a exécuté le Quid sum miser, de Charles Gounod ; le Pie Jesu, de Chopin, et l'Agnus Dei, de Stradella. Après l'absoute, qui a été donnée par Le Rebours, curé de la Madeleine ; M. Léon Roques a joué sur l'orgue la marche funèbre de l'opéra de Gounod : Jeanne d'Arc. »

(Gil Blas, 10 mars 1892, p. 3)

 

« Lundi dernier, à l'occasion d'un grand mariage, la maîtrise de Saint-Pierre-de-Chaillot, sous la direction de M. Léon Roques, a donné la première audition d'un Deus Abraham, de la composition de M. Faure. L'auteur avait bien voulu assister à la répétition générale et donner ses indications précieuses. Aussi l'exécution a-t-elle produit grand effet; M. Léon Roques ainsi que sa maîtrise, ont été félicités par tous, et M. Roques a transmis ces félicitations à M. Faure, dont la composition est vraiment très belle. »

(Le Ménestrel, 8 avril 1894, p. 112)

 

« Pendant la cérémonie, le maître de chapelle, M. Léon Roques, musicien d’un rare talent, a par une délicate attention pour le marié, qui affectionne la musique de « Wagner », fait exécuter avec son orchestre et les chœurs les morceaux suivants : le Deus Abraham, de Wagner ; la Prière d’Elisabeth, de Wagner, solo par M. Marthe ; l’O salutaris, de Mendelssohn ; l'Ave Maria Stella, de Rossini ; Sedenti in Throno, de Gounod, et pour finir, « La marche de Tannhauser. »

(La Vie mondaine et sportive, mai 1898, p. 12)

 

« Musique pour la Fête de Noël 40 Noëls anciens recueillis et transcrits par Léon Roques, organiste de Saint Pierre-de-Chaillot. Prix net : 5 fr. Paris, A. Durand, 4, Place de la Madeleine. »

(La Musique sacrée, 1er décembre 1903, p. 48)

 

« Décès : M. Léon Roques, ancien maître de chapelle à Saint-Pierre-de-Chaillot. »

(Le Héraut, 25 mars 1923)

 

« Jean-Léon Roques, natif (1839) d'Aurignac, compositeur d'opérettes pour les cafés-concerts (Le Diable rouge, Le Secret du sapeur.), d'un oratorio (Le Mystère de la Résurrection), de motets pour le salut du Saint Sacrement et d'une nombreuse musique sacrée. Il fut en même temps chef d'orchestre des Bouffes-Parisiens et organiste de Saint-Pierre-de-Chaillot. »

(Revue de Comminges, 1984, p. 524)

 

Collecte : Olivier Geoffroy

(juin 2023)

6 mars 1975

 

A vous, cher ami, confier, ante mortem

meam, ces souvenirs recueillis d'un vieil ami

auquel Hector Berlioz fit des remarques

sur une des fugues qu'il était en train de

composer en la salle de la Bibliothèque du

vieux Conservatoire.

 

Il s'agit de Léon Roques, organiste à Chaillot

et correcteur et transcripteur en la maison Durand.

 

[en marge] Il m'évoqua

ces faits

vers 1910

j'avais 19 ans

et lui

81.

 

Berlioz alors bibliothécaire, approchant

de lui : "Tu écris une fugue ? - Oui maître.

 

Fais attention à ton contre sujet il est bon

mais une note à changer en pensant

à son retour à la quinte" --- puis continuant

la lecture : "Deux quintes successives – elles

sont bonnes car elles ne modulent pas…"

 

Le Maître, un des vrais géants de la musique

s'en alla.

 

Ces deux détails sont à conserver, je crois.

 

Il est bon de les faire connaître à ceux

qui n'ont jamais pensé que si Beethoven

écrivit sa 1ère symphonie à 31 ans un

peu sous Haydn, Berlioz écrivit sa Fantastique

à 27 ans.

 

Je m'arrête.

 

Je vous sais en communion de pensée avec moi.

 

Cordialement.

 

G. Migot

Lettre de Georges Migot à Jacques Chailley, 6 mars 1975, dans laquelle il rapporte un souvenir de Léon Roques sur Berlioz (coll. X..., en vente sur internet).
Document aimablement signalé par Philippe Gautrot, organiste de l'église Notre-Dame-de l'Assomption à Arques-la-Bataille (Seine-Maritime) depuis 1977.
 

Relancer la page d'accueil du site MUSICA ET MEMORIA

Droits de reproduction et de diffusion réservés
© MUSICA ET MEMORIA

Web Analytics