CHARLES CHAYNES
(1925-2016)
Charles Chaynes
( photo X..., c.1968 ) DR
"Charles Chaynes marie les rapports entre l'harmonie et la rythmique avec un métier consommé et beaucoup d'originalité. C'est là une conception véritablement moderne dont la réussite, en l'occurrence, mérite d'être soulignée."(Pierrette Mari, 1957)
"Partisan d'une écriture atonale, Chaynes veut cependant demeurer indépendant de toute école et de tout système, afin de laisser la primauté à l'élément émotif."(Marc Honegger, 1970)
Lorsque Charles Chaynes obtient le premier Grand Prix de Rome en 1951 il a terminé ses études au CNSM où il a obtenu les Prix les plus éminents dans les classes d’écriture et celui de violon. Dans la classe d’Harmonie il a rencontré Odette Ducaux qui deviendra et une brillante pianiste et son épouse mais leur carrière vont prendre des chemins mitoyens et souvent croisés.
La Villa Médicis les accueille pour trois ans et offre à Charles le bonheur de l’art antique et de la lumière. L’un et l’autre marquent son œuvre comme en témoigne les Poèmes de Sappho ou Jocaste et les couleurs éclatantes de M’zab.
Le parcours très actif du créateur, salué notamment par la création de l’opéra Ersebet à l’Opéra Garnier en 1983, est mené parallèlement à une activité efficace à Radio France, celle de directeur de France Musique de 1965 à 1974 puis, à partir de 1975, de chef de service de la création musicale à Radio France.
Au fil de son catalogue se découvre la grande palette instrumentale qui permet au compositeur de s’exprimer en agrégats sonores ou en larges harmonies, mais au piano il n’est pas moins un coloriste puissant.
La dernière partie de sa vie s’est déroulée dans sa maison de Saint Mandé où il a continué à partager avec Odette Chaynes la joie de faire découvrir ses dernières pages, celle de discuter les découvertes entendues et celle de jouer toutes les sonates piano-violon du répertoire !
Pierrette Germain-David
REPERES BIOGRAPHIQUES
1925, le 11 juillet : naissance à Toulouse de Charles-Augustin Chaynes de parents enseignants au Conservatoire de cette ville : son père, Irénée Chaynes, le violon et sa mère, Valentine Péchanat, le piano et l'orgue. Il travaille très tôt la musique avec eux (piano et violon) ainsi qu'au Conservatoire de sa ville natale.
1931 : à l'âge de 15 ans compose sa première œuvre : une Sonate pour violon et piano.
1943 : entre au Conservatoire de musique de Paris où il étudie le violon avec Gabriel Bouillon, la musique de chambre avec Joseph Calvet, l'harmonie et le contrepoint avec Jean et Noël Gallon et la composition avec Darius Milhaud et Jean Rivier. Obtient les Prix de violon, harmonie, fugue et composition.
1948, le 28 avril : mariage avec Odette Decaux, pianiste, chef de chant au Théâtre national de l'Opéra de Paris et professeur d'interprétation de rôles au Conservatoire.
1948 et 1949 : essais au Concours de Rome.
1950 : Second Grand Prix de Rome.
1951 : Premier Grand Prix de Rome.
1952, le 11 février à 1955, le 30 avril : Pensionnaire de l'Académie de France à la Villa Médicis à Rome.
1956 : entre à l'ORTF comme producteur.
1960 : Lauréat du Concours musical Prince Rainier de Monaco.
1965 : Grand Prix musical de la Ville de Paris. Directeur de France-Musique (de 1964 à 1975) à la suite de Marius Constant.
1968, 1970, 1975, 1981 : Lauréat de Grand Prix National du Disque Français.
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1975 à 1990 : chef du Service de la création musicale à Radio-France.
1979 : Prix de la Tribune Internationale des Compositeurs décerné par l'UNESCO.
1984 : Grand Prix de l'Académie du Disque Charles Cros pour son opéra Erzebet.
1989 : Grand Prix de l'Académie du Disque pour son opéra Noces de sang.
1991 : nommé Commissaire à la SACD.
1996 : Orphée d'or de l'Académie du Disque lyrique pour son opéra Jocaste.
1998 : Prix de composition musicale de la Fondation Cino del Duca de l'Institut de France.
2003 : Orphée d'or de l'Académie du Disque lyrique.
2005, le 9 novembre : élu à l'Académie des Beaux-Arts, au fauteuil de Marius Constant.
2016, le 24 juin : décès dans sa 91e année, survenu en son domicile de Saint-Mandé (Val-de-Marne).
2016, le 28 juin : messe d’obsèques célébrée en l'église Notre-Dame de Saint-Mandé, suivie de l’inhumation au cimetière Sud de cette ville.
D.H.M.
UN ENTRETIEN AVEC CHARLES CHAYNES (en 1969)
Charles Chaynes m'a reçu dans son bureau de la Maison de l'O.R.T.F., à France-Musique, dont il est le grand responsable. Un homme chaleureux (sa voix chante et "rocaille" à la toulousaine), immédiatement sympathique. Un timide, semble-t-il, et un modeste (peut-être même, et je le lui reprochais dans une de mes chroniques, consacrées aux disques classiques, ne se préoccupe-t-il pas assez d'être joué!). Cette timidité est d'autant plus surprenante que sa musique n'est jamais "timide", mais chargée de signification, d'éloquence, de pensée et d'émotion, sans doute, est-ce là le domaine où il accepte de se livrer le plus complètement...
Comment et pourquoi êtes-vous devenu musicien ?
Par osmose, en quelque sorte. Je suis né à Toulouse, en 1925. Mes parents enseignaient tous les deux au Conservatoire : mon père le violon ; ma mère le piano et l'orgue. De la sorte, dès l'enfance, j'ai été plongé dans un bain de musique. De musique d'église, pour commencer, car mon premier souvenir est lié à l'orgue, qui m'inspirait beaucoup d'admiration, mais aussi pas mal de terreur par ses sonorités immenses, pleines, écrasantes... Ensuite, je n'ai jamais eu à me poser de questions : j'ai connu la musique par la pratique, à force d'entendre donner des leçons ; si bien que, tout naturellement, on m'a fait travailler le violon et le piano, surtout le violon. A dix ans, tous les soirs, je jouais avec ma mère des sonates de Franck, Lekeu, Debussy, Ravel et, non moins naturellement, la première œuvre que j'ai écrite (j'avais quinze ou seize ans) fut une sonate pour violon et piano, longue de vingt-cinq ou vingt-six pages !...
Ensuite, à dix-huit ans, vous vous êtes retrouvé au Conservatoire de Paris, étudiant le violon avec Gabriel Bouillon, et la composition avec Darius Milhaud et Jean Rivier... Avez-vous gardé un bon souvenir de votre premier contact avec Paris ?
Un souvenir passionnant. Tout en poursuivant mes études, je devais travailler... pour améliorer mon ordinaire. De ce fait, j'ai joué du violon dans tous les orchestres et vous ne sauriez croire la quantité de choses qu'on apprend, en "faisant du métier", en ce qui concerne l'instrumentation : c'est la meilleure école pour un futur compositeur ! J'ai même joué dans les cabarets pendant trois mois : des tangos, puis du jazz. Très utile également !
Mais pourquoi et à quel moment avez-vous abandonné le violon ?
A l'époque où je préparais le concours de Rome : je voulais me concentrer davantage.
Et vous avez obtenu votre Premier Grand Prix de Rome en 1951... A propos, que pensez-vous de cette institution ?
Que je lui dois des années exceptionnelles ! A la Villa Médicis, on a le temps de réfléchir, de se poser des problèmes, étant libre de tout souci et de tout "métier". Mais trois ans et demi, cela me paraît trop long. Le mieux serait, je pense, d'attribuer au lauréat une bourse qui lui permette de passer, mettons, six mois, dans un pays musicalement très actif ; puis un an ou un an et demi de réflexion à Rome... Je serais mal placé pour émettre des critiques, mais enfin il est dommage que le prix soit décerné par un jury d'une très grande compétence, certes, mais où la moyenne d'âge est de l'ordre de soixante-quinze ans...
Et les classes du Conservatoire, qu'en pensez-vous ?
Qu'il faudrait y changer certains états d'esprit! En ce qui concerne les classes d'écriture, j'observe une très nette évolution : les élèves ont réussi à obtenir une liberté impensable il y a quelques années. Songez donc que la moyenne d'âge actuelle des jurys est de trente-cinq à quarante ans ! C'est remarquable ! Cependant, peut-être faudrait-il revoir l'enseignement de l'harmonie et du contrepoint, ne pas s'arrêter à certains stades qui risquent, plus tard, de "marquer" le compositeur, de le gêner. Il faut donner à l'élève une base classique extrêmement solide, après quoi, l'on pourrait prévoir des ouvertures plus larges en ce qui concerne l'harmonie. Moi-même, au départ, j'ai été trop marqué par une certaine conception de l'harmonie : je m'en rends compte quand je revois mes œuvres de jeunesse ; il me semble que j'aurais eu davantage de liberté, dès le début, si j'avais bénéficié d'un enseignement plus ouvert...
Et les classes instrumentales ?
Alors là, il existe un problème d'ordre presque social, sociologique. On ne trouve plus assez de violonistes. On forme trop de pianistes et pas suffisamment de "cordes". Et, en outre, on prétend coûte que coûte fabriquer de futurs Oïstrakh, des moutons à cinq pattes qui ne veulent pas appartenir à des orchestres, bien qu'actuellement on y trouve des situations matériellement très intéressantes. Or, le premier rôle d'un Conservatoire national n'est-il pas d'être un fournisseur du pays ? Il y aurait là tout un nouveau système à mettre sur pied, peut-être en créant des bourses...
Tout à l'heure, vous avez prononcé le mot de "liberté" : l'appliquez-vous à votre propre musique ?
Oui, certes, mais en me disant que la connaissance de soi, acquise par un travail régulier, doit fixer des limites à cette liberté. Car, voyez-vous, mon esthétique est dominée par le désir de laisser toujours la primauté à l'élément émotif sur la technique pure. Je suis partisan d'une musique entièrement atonale, mais je tiens avant tout à sauvegarder mon indépendance vis-à-vis de toute école ou de tout "système". Le choix du matériau musical ne doit résulter que du goût, de l'instinct, de la réflexion aussi, cela va de soi ; mais il ne doit pas être conditionné a priori par des raisons techniques arbitraires. Toute technique, sérielle ou autre, peut produire des œuvres valables dans la mesure où celui qui l'emploie, y place le contenu extra-technique indispensable à l'œuvre d'art. Je tiens énormément à cela : quelles que soient nos recherches, il faut qu'elles soient guidées par un désir d'exprimer, car la musique est un langage émotionnel (ainsi, je préfère nettement Alban Berg à Schoenberg !). Mon origine latine et méridionale est peut-être à la base de ce lyrisme, de ce besoin de lyrisme que je ressens en moi... Tenez, j'estime que même avec la musique électronique, on peut exprimer quelque chose !
Donc, une préoccupation poétique constante... Vous aimez beaucoup la poésie ?
Je l'ai toujours aimée, et sous toutes ses formes. Etant jeune, j'avais la passion du vélo, et j'abattais mes cinquante ou soixante kilomètres par jour. Pourquoi ? Parce que j'avais l'impression de créer un paysage en le longeant ; parce que, à chaque tournant de la route, je croyais fabriquer un nouveau paysage pour moi tout seul !.. Et puis, j'aimais les poètes : Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé, Valéry ; enfin, la poésie d'Extrême-Orient, l'antique poésie chinoise, en raison de sa précision, de sa faculté de créer en quelques mots une atmosphère ou un climat. La poésie japonaise aussi, bien qu'elle soit moins intime : elle est paysage plutôt que sentiment... De là sont nées mes Illustrations pour la flûte de jade... Je me passionne aussi pour l'Antiquité méditerranéenne, avec sa civilisation sous le soleil ; j'ai même, chez moi, une collection d'objets étrusques, car, dans la civilisation étrusque, je retrouve un goût de la beauté, de la liberté, le culte de ce soleil qui devrait illuminer toute une vie...
Et la radio ?
Elle m'enrichit considérablement, car elle permet de vivre dans un climat de musique vivante. Elle nous tient au courant de tout ce qui se passe, aussi bien chez nous qu'ailleurs. Par elle, je me sens constamment en mouvement : elle évite la sclérose et incite à écrire de la musique ! Et puis, on ne dit pas assez à quel point la fréquentation des studios est enrichissante pour un compositeur, qui apprend à utiliser le micro. Car on peut, on doit concevoir une musique écrite spécialement pour la radio ou le disque : ainsi, dans mes Quatre poèmes de Sappho, certains éléments ont été pensés en vue du micro, notamment des phrases murmurées par le soliste de diverses manières, autant d'effets irréalisables en concert !
Certains prétendent, au contraire, que la radio et le disque sont les "ennemis de la musique" et que précisément ils provoquent une forme de sclérose...
Je ne suis absolument pas de cet avis. Les éditeurs ont compris qu'il y avait un nouveau public de mélomanes, et toutes les firmes font un travail remarquable en ce sens. A qui la faute si certaines générations semblent "irrécupérables", rivées à leurs habitudes et n'acceptant guère que la "musique du souvenir" ? Les jeunes, eux (et j'en ai la preuve tous les jours !) sont curieux et veulent tout connaître...
Quelle sera la prochaine œuvre de Charles Chaynes ?
Actuellement, j'éprouve le besoin d'écrire une œuvre pour l'orchestre.
Musique "pure" ?
Que voulez-vous que je vous dise ? La plupart du temps, pour moi, je pars d'un texte poétique qui, subitement, a provoqué un "choc". Non moins souvent, le prétexte reste inavoué et même disparaît, mais un climat demeure...
X… (Claude Chuteau ?)
(article non signé)paru la 1ère fois in Musica-Disques,
Journal musical français des J.M.F.,
mai 1969
ESSAI CATALOGUE DES ŒUVRES
(par ordre chronologique)
Cloches et larmes, choeur pour 3 voix de femmes, pour le Prix de Rome 1949
Divertissement cordes pour orchestre à cordes (1949)
Invocation, chœur pour soprano solo et 3 voix de femme, pour le Prix de Rome 1950
Bettina pour 3 voix et orchestre, d'après le texte d'Alfred de Musset, cantate pour le Prix de Rome 1950
Le matin, chœur pour 4 voix mixtes, pour le Prix de Rome 1951
Et l'Homme se vit rouvrir les portes pour 3 voix et orchestre, paroles de Randal L. Escalada, cantate pour le Prix de Rome 1951
Sonatine pour flûte et piano (1951)
Danses symphoniques pour orchestre (1951), créées en 1953 au Festival de Cannes sous la direction de L. de Froment
Louanges de Florent Schmitt (1952). Envoi de Rome
Sonate pour violon et piano (1953). Envoi de Rome
Par les chemins du cœur, "Six prières" pour soprano et orchestre ou soprano et piano (1953)
Concerto pour orchestre à cordes (1953), créé en 1954 au Festival de Bordeaux
Magnificat pour soli, chœurs et orgue (1954). Envoi de Rome
Capriccio pour piano (1954)
Ode pour une mort tragique pour orchestre (1954), créée au Festival de Vichy
Sérénade pour quintette à vent (1954)
12 Etudes progressives pour violon (1954)
Symphonie pour orchestre (1955), créée au Théâtre des Champs-Élysées
Concerto pour trompette et orchestre de chambre (1956), créé en 1958 par Maurice André.
Quadretti italiani, 6 pièces pour violon et piano (1956)
Lied, Scherzando et Final pour contrebasse et piano (1957), morceau de concours du CNSMP
15 Etudes pour cor (1958)
15 Etudes pour trompette (1958)
Concerto pour violon et orchestre (1958), créé en 1960 par Devy Erlih. Grand Prix musical de la Ville de Paris 1965
Quatre Illustrations pour la flûte de jade (1960). Suite pour orchestre de chambre écrite pour le Festival d'Aix-en-Provence (1960).
Deuxième concerto pour orchestre (1960-61), créé en 1962 par l'Orchestre National de Monte-Carlo
Concerto pour piano et orchestre de chambre (1961), créé par R. Petrossian et Yvonne Loriod.
Trois poèmes chinois pour ténor et piano (1962)
Variations sur un tanka pour flûte et piano (1962), morceau de concours du CNSMP
Joie aux âmes, cantate de chambre sur un texte de Geo Norge pour quintette vocal et flûte, hautbois, alto, trombone et basson (1962). Commande de l'O.R.T.F.
Réflexes pour violon et piano (1963), morceau de concours du CNSMP
Trois Etudes linéaires pour 13 instruments et percussions (1963), créées en 1965 au Festival de Bordeaux
Substances convergentes pour piano (1964)
Commentaires concertants pour violon et ensemble instrumental (1964), morceau imposé au Concours Thibaud de 1965
Expressions contrastées pour orchestre (1965), créées en 1966 au Festival de Strasbourg sous la direction de Charles Bruck
Alternances pour alto et piano (1965), morceau de concours du CNSMP
Concerto pour orgue, d'après le Cantique spirituel de Saint-Jean-de-la-Croix (1966), créé en 1968 par Marie-Claire Alain.
Concordances pour bronté, percussions et piano (1967), Festival de Besançon 1968
Irradiations pour violon, violoncelle et clavecin (1968). Commande de l'Etat pour l'Ensemble J.-F. Paillard
Quatre poèmes de Sappho pour soprano coloratura et trio à cordes (1968).
Transmutations pour orchestre (1969), créées en 1971 au Festival de Besançon sous la direction de K. Sipusch
Mazapan pour bronté seule et cordes (1969)
4 Noëls à 2 flûtes ou 2 hautbois ou 2 violons (1970)
Diagramme pour orgue (1970)
Quatuor à cordes (1970). Commande de l'Etat
Impulsions pour trombone et piano (1970), morceau de concours du CNSMP
M'Zab, suite pour piano (1971)
Etude en deux parties opposées, pour accordéon (1971)
Séquences pour l'Apocalypse pour cor, 2 trompettes, trombone, tuba et orgue (1971), créées en 1972 au Festival de Bordeaux par Xavier Darasse
Joutes pour orgue et clavecin (1973)
Tarquinia, 3 fresques pour ondes Martenot, piano et percussions (1973)
Interférences pour violoncelle et piano (1973), morceau de concours du CNSMP
Peintures noires pour grand orchestre, d'après Goya (1974). Commande de l'Etat
Lyre pour harpe celtique ou grande harpe (1975)
Point de rencontre pour ondes Martenot et percussions (1975)
Visions concertantes pour guitare et 12 cordes (1976).
Emergences pour clavecin (1976), morceau de concours du CNSMP
Pour un monde noir pour soprano et orchestre, sur un thème de la négritude (1976), créé en 1978 au Grand auditorium de Radio-France avec Christiane Eda-Pierre, sous la direction de Gilbert Amy. Commande de l'Etat
Et si c'était une valse, 3 pièces pour 2 pianos (1977)
Les Caractères illisibles pour 18 musiciens (1978), créés en 1980 par l'Ensemble
Concerto pour clarinette (1978), créé en 1979 par G. Deplus
Cloches en jeu pour carillon (1979)M, sous la direction d'Alain Dubois
Valeurs transposées pour ensemble instrumental de 14 musiciens (1979)
Mazapan II pour bronté, synthétiseur et percussions électroniques (1986)
Onze visages ou l'antifugue pour cordes (1979), créés en 1980 par l'Orchestre National de Chambre de Toulouse
Fatum pour guitare (1979), morceau de concours du CNSMP
Erzsebet, "opéra pour une femme seule", pour soprano et orchestre (1982), créé en 1983 à l'Opéra de Paris sous la direction de E. Howarth avec Christiane Eda-Pierre
Jeu de cordes pour violon et piano (1982)
Prélude pour fatum pour guitare (1982)
Lorsque Cécile chantait pour flûte, clarinette, violon, violoncelle et piano (1983)
Visage mycéniens pour orchestre (1983), créés en 1986 par L'orchestre du Capitole, sous la direction de Michel Plasson. Commande de l'Etat
Dialogues pour 2 guitares (1983)
A la recherche du sacré, suite pour orgue dédiée à Pierre Lacroix (1983)
Improvisation à deux pour violoncelle et piano (1984)
Oginoha "Lumière de la poésie japonaise" pour soprano et flûte (1986)
Noces de sang, opéra en 2 actes (1986), créé en 1988 à l'Opéra de Montpellier. Commande de l'Etat
Poèmes itinérants pour soprano et 2 guitares, sur un texte de Federico Garcia Lorca (1986)
Kermesse flamande pour 15 instruments à vents (1987). Commande de l'Orchestre Philharmonique de Chateauroux
Litanies pour orchestre symphonique (1988). Commande des Rencontres Musicales Contemporaines de Metz
Comme un raga pour violon seul (1988). Commande du CNSMP
Au-delà de l'espérance, monodrame pour Mezzo-soprano et piano (1989). Commande du Festival de Brême
Via Ercolensi, concerto pour flûte et orchestre (1990). Commande de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Vers la lumière, 4 préludes pour grand-orgue (1990). Commande ARIAM
Jocaste, opéra (1992). Commande de l'Etat
Pour caresser le silence pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, harpe, piano, percussions (1992)
Concerto du temps retrouvé pour violon et orchestre (1993). Commande de Radio-France
Concerto delphique pour flûte de pan et orchestre à cordes (1994)
Pour faire le portrait d'un oiseau pour 11 cordes (1994). Commande du CNR de Metz
Mi Pueblo pour Maîtrise, sur des textes de Federico Garcia Lorca (1994)
Deuxième Concerto pour trompette (1995)
Cecilia, opéra sur un texte d'Eduardo Monet (1998), créé en 2000 à l'Opéra de Monte-Carlo
Chants de l'âme pour baryton et orgue (1998)
Romancero gitan, concerto grosso pour cuivres et cordes (1999)
Les Nouvelles révélations de l'Etre pour acteur, flûte, guitare et piano, sur des paroles d'Antonin Artaud (1999)
Chebika pour hautbois et guitare (2000)
A tu et à toi pour 12 voix, sur des paroles de Jean Tardieu (2000)
Feux écarlates pour voix et piano (2000)
Pour le violon (40 Etudes, 10 Caprices) (2001)
Poèmes Rimbaldiens d'après "Une saisons en enfer", pour baryton et orchestre (2001)
De l'Arc à l'ogive pour trompette et orgue (2003)
Mi Amor, opéra sur un texte d'Eduardo Monet (2007), créé la même année à l'Opéra de Metz
Paysages habités pour piano (2008)
Clair obscur, konzertstück pour violoncelle et orchestre à cordes (2008) Archipel
Suite pour saxophone et piano, d'après Marc Chagall (2009)
Minutes intemporelles pour piano (dans Hommage à Antoine Tisné, Zurfluh, 2009)
Autour d'une mélopée, pour violon seul (juin 2010), Delatour
L'Anadyomène pour flûte et percussion, d'après Jacques Lacarrière (2010)
Pour une déesse pour soprano et piano, poème de Jacques Laccarière (2011)
Midi le juste pour saxophone, piano, piccolo et contrebasse, poème de Paul Valéry (2011), créé le 29 avril 2016 à Rouen
Trois images pour 2 violons, d'après Hitomaro (s.d.)
Les œuvres de Charles Chaynes sont principalement éditées chez Leduc et quelques-unes chez Durand, Ricordi, Billaudot et Jobert.D.H.M. (juin 2013, mise à jour : janvier 2017)