Anne-Marie DAUTREMER
Marcel et Anne-Marie Dautremer ( coll. Anne-Marie Dautremer ) DR |
Née le 21 août 1910, à Paris, Anne-Marie Perret est initiée très jeune à la musique par son père Claude-Louis Perret, artiste musicien. Celui-ci la confie tout d’abord à Armand Ferté (1881-1973, 1er prix du Conservatoire de Paris en 1898) qui lui enseigne le piano en cours partriculiers, puis en 1923 entre au Conservatoire national supérieur de musique, dans la classe de Madame Marcel Samuel-Rousseau où elle obtient sa première médaille de solfège.
Elle débute alors l'étude de l’harmonie avec Marcel Samuel-Rousseau, tout en préparant le concours d’entrée à la classe de piano, mais pour raison de santé elle se voit contrainte d'interrompre ses études musicales et obligée de changer d'orientation professionnelle. C'est ainsi qu'elle devient l'assistante de sa marraine, Madame Armand Ferté (l’épouse de son premier professeur de piano) directrice d’une maison de couture, et part en Angleterre pour y étudier la langue, la clientèle internationale de ce genre d'établissement s'exprimant souvent dans la langue de Shakespeare. Elle n'abandonne pas pour autant complètement la musique durant son séjour dans ce pays, car elle est accompagnatrice des classes de chant et de danse dans une pension de jeunes-filles avant d'y être nommée professeur de piano.
De retour à Paris quelques années plus tard, Anne-Marie Perret reprend ses études musicales et prépare le Certificat d'Aptitude à l'Enseignement Musical (CAEM), concours auquel elle est reçue en 1933 (première partie) et 1934 (seconde partie). Puis elle se présente au concours du professorat des écoles de la Ville de Paris qu'elle réussit en 1938. C'est à cette époque, durant ses études, qu'elle fait la connaissance de Marcel Dautremer qui va devenir son époux le 12 juillet 1938 à Paris.
D’abord professeur en banlieue parisienne au collège de Clamart puis dans des écoles de la capitale, Anne-Marie Dautremer suit son mari à Nancy lorsqu'il est nommé en 1946 directeur du conservatoire. Dans cette ville, elle poursuit sa carrière d’enseignante au collège Saint-Léon puis au lycée Frédéric Chopin, où, en 1962, lui est confiée par le Ministère la classe de propédeutique musicale préparant au concours d'entrée au Centre national de préparation au CAEM situé dans les locaux du lycée La Fontaine à Paris.
En 1964-1965 au Lycée Frédéric Chopin de Nancy, où l'on préparait l'entrée au Lycée La Fontaine. 1ère rangée en bas, 6e: Michel Renaud; 9e: Françoise Mantel. 2e rangée, premier à gauche: André Bon; 2: Nadine Requine; 8e: Jean-Michel Hassler; 9e (dernier à droite): François Rossé. 3e rangée, 1ère à gauche: Andrée Weestel; 4e: Françoise Brunier; 5e: Marie-Paule Sauvage (Bass); 6e: Thérèse Pedrero (épouse Lévy); dernière à droite: Maryvonne Garnier (Houguet). 4e rangée, 4e: Françoise Crozet; 6e: Jocelyne Le Gallet; 7e: Gilbert Villedieu Il manque Françoise Canton et Michèle Villatte (Deleury) Ont intégré le Lycée La Fontaine à la rentrée 1965: Jocelyne Le Gallet, Françoise Canton, Françoise Crozet, Gilbert Villedieu, Marie-Paule Sauvage(Bass), Michèle Villatte (Deleury), Maryvonne Garnier (Houguet) et à la rentrée 1966: Françoise Mantel, André Bon, François Rossé, Andrée Weestel, Françoise Brunier ( Photo X... Collection Maryvonne Garnier [Houguet] ) |
En 1968, lorsque cette classe est fermée, elle est nommée professeur au lycée La Fontaine, où les élèves-professeurs de trois promotions devaient encore passer le concours du CAEM (1er et 2e degrés). Peu après, lors de la réforme de l’Enseignement Supérieur qui entraîne la suppression de ces classes remplacées par un enseignement dispensé à la Sorbonne-Université Paris IV, sous la responsabilité de Jacques Chailley, elle intègre son équipe et est chargée de la préparation au CAPES de musique (qui a remplacé le CAEM, l'agrégation n'a été créée qu'en 1975).
Bien que retraitée en 1973, après le décès de son mari décédé en 1978 elle lui succède en assurant bénévolement le poste de Secrétaire Générale de l’"Association des anciens élèves du CNSMP" dont la principale activité est d'organiser des échanges et des concerts entre les étudiants parisiens du Conservatoire et ceux des Ecoles similaires des capitales étrangères.
C'est dans les années 1990 qu'Anne-Marie Dautremer cesse toute activité. Elle vit actuellement retirée dans son appartement du 15e arrondissement parisien et s'apprête à fêter son centenaire...
Jacqueline Paternault
Denis Havard de la Montagne
(octobre 2009)
Quelques mois après la rédaction de ces lignes, Anne-Marie Dautremer s'en est allée le 12 juillet 2010 à Paris, à la veille de fêter ses 100 ans. Ses obsèques ont été célébrées le 16 juillet, en l'église Saint-Jean-Baptiste de Grenelle, à Paris XVe et l'inhumation a eu lieu le 19 juillet au cimetière de Tourrettes-sur-Loup (Alpes-Maritimes).