MES LONGS CHEMINS DE MUSICIEN
Joachim HAVARD DE LA MONTAGNE
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Joachim Havard de la Montagne durant l'enregistrement des Complies et de l'Office de Prime, église de la Madeleine, Paris, juin 1993 ( photo X..., coll. DHM )
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Voici le récit d'une carrière de musicien un peu en marge des carrières musicales habituelles et donc plus connues.
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Joachim Havard de la Montagne à l'orgue de l'église Sainte-Marie-des-Batignolles, à Paris XVII°, juin 1980 - (photo X... ) -
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Tout jeune, l'auteur a d'abord rempli ses fonctions d'organiste exclusivement liturgiste dans des églises parisiennes, comme cela n'existe plus de nos jours. Il évoque et décrit l'atmosphère des églises à cette époque, les mentalités d'alors, brosse plusieurs portraits d'ecclésiastiques et de chanteurs d'église, ces derniers formant une profession bien organisée et syndiquée.
Ce musicien a vécu de l’intérieur la crise de l'église et l'abolition de la grande musique liturgique. Il a bataillé au sein d'organismes professionnels pour défendre et réhabiliter la profession de musicien d'église et lutté pour une saine et juste application des réformes du Concile de Vatican II.
D'autres expériences dans le monde de la musique se succèdent : la restitution de musique ancienne, l'enseignement, l’enregistrement de disques, l’organisation de concerts, la musique dans une synagogue... Sa vie de famille est souvent évoquée en filigrane et sa carrière demeure très liée à celle de son épouse, organiste et claveciniste, dont la mort prématurée représentera pour lui une peine et un vide immenses.
Près de trente années passées à l'église de la Madeleine comme maître de chapelle permettront à Joachim Havard de la Montagne de remplir des fonctions dans lesquelles il s'investit totalement. Fauré était l’un de ses prestigieux prédécesseurs. Saint-Saëns également. Il crée des Choeurs, un Ensemble instrumental, une série de concerts mensuels de grande renommée dans les milieux musicaux parisiens, un vaste répertoire liturgique et de concerts à la fois original et varié, grandiose et vivant. Organiste, chef de choeur, chef d'orchestre, il donne à sa carrière de maître de chapelle un lustre et une importance à peu près uniques de nos jours et qui rappellent la fonction telle qu'elle existait chez les musiciens classiques. C’est d’ailleurs l’un des derniers représentants vivants de ce métier en voie de disparition.
L'église de la Madeleine, à Paris VIII°, au début du siècle - (coll. DHM)
On découvre le compositeur sincère, heureux et surtout conscient de la faveur dont il a bénéficié en pouvant faire jouer et faire connaître dans de bonnes conditions tant de ses oeuvres, car c’est également un compositeur ayant à son actif une centaine de numéro d’opus. Ses activités de chef d’orchestre lui permettront d’enregistrer plusieurs disques qui lui valurent notamment deux Orphées d’or du Grand Prix International de l’Académie du Disque Lyrique : en 1978, Prix Jacques Ibert, meilleure exécution classique, et en 1994, meilleur enregistrement de chant choral.
Joachim Havard de la Montagne et les Choeurs de la Madeleine
lors d'une répétition en 1978 - (photo Guy Vivien, Paris) -
Eglise de la Madeleine, Paris VIII°, 26 février 1985 : concert du tricentenaire Haendel-Bach.
Les Choeurs et l'Ensemble Instrumental de la Madeleine
sous la direction de Joachim Havard de la Montagne
- (photo Ph. Martin-Mayeur) -
Ses nombreuses rencontres au cours de ses quelques 50 années d’activités musicales nous valent la relation d’anecdotes ou de portraits bien vivants dans le monde musical: Henri Büsser, Guy de Lioncourt, Jeanne Demessieux, Bernard Gavoty, Marcel Dupré, Gaston Litaize, Louis Fourestier, Pierre Cochereau, Maurice Duruflé, la famille de Gabriel Fauré, mais également de brefs souvenirs sur d’autres personnalités comme Cino del Duca, François Bouygues, Michel Poniatowski ou encore François Pinault. On trouve aussi l’évocation de belles manifestations musicales. Les anecdotes abondent, souvent pleines de drôleries.
Notre musicien mettra fin de lui-même à cette longue carrière si riche, originale et fructueuse en prenant sa retraite à la fin de l’année 1996, peu après avoir reçu la cravate rouge et jaune et la croix de Commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, ultime récompense accordée par le Pape lui-même.
Ce livre de M. Joachim Havard de la Montagne, "
Mes longs chemins de musicien", est paru en librairie au mois de novembre 1999. Il est disponible chez l'éditeur : L'HARMATTAN, 5-7 rue de l'Ecole Polytechnique, 75005 Paris, tél. 01 40 46 79 20, fax 01 43 25 82 03, email "harmat@worldnet.fr" ( ISBN 2-7384-8467-0, 286 pages, 150 FF. + port )
Page de couverture (recto)
du livre de Joachim Havard de la Montagne
Mes longs chemins de musicien.
Cliquez pour consulter le verso de la couverture)
TABLE DES MATIERES
1. Un chemin ensoleillé