L'église de la Madeleine

L'église de la Madeleine, Paris.
L'église de la Madeleine, Paris VIIIe 

La paroisse de la Madeleine est connue depuis le XIIIème siècle (1238) sous le vocable exact de Sainte Marie Madeleine ou encore Sainte Madeleine de la Ville l’Evêque. L’église fut reconstruite en 1659, fermée en 1765, vendue deux ans plus tard et enfin démolie en 1801. Elle était située à l’emplacement actuel du 8boulevard Malesherbes.

La construction de la nouvelle église de la Madeleine, qui avait été décidée dès 1757, dura plus de 80 ans et ne fut terminée qu’au début de l’année 1842. La prise de possession de l’église fut effectuée le 30 avril 1842.

Lors du rétablissement du culte sous le Consulat, le 5 février 1802, les paroissiens privés de leur église démolie se réunirent quelque temps (1800 à 1803) dans l’église de la Conception de la rue Saint-Honoré, où un orgue était installé depuis longtemps. En 1763 il était touché par Mademoiselle CHERÉ.

En 1803 le gouvernement mit à leur disposition l’église de l’Assomption, située 263 bis rue Saint-Honoré (en face de celle de la Conception), qui provenait des biens confisqués à la Révolution (1792) à la congrégation des Dames de l’Assomption, autrefois religieuses hospitalières Haudriettes. On sait que cette église contenait un orgue puisque l’on a notamment retrouvé trace de l’organiste DELAUNE de MORINVAL qui tenait cet instrument en 1698.

C’est donc le 30 avril 1842 que les paroissiens de la Madeleine purent enfin disposer de leur toute nouvelle église. Un mois auparavant, à l’Assomption, ils avaient notamment assisté aux obsèques de Stendhal, décédé la veille à l’hôtel de Nantes, 78 de la rue Neuve-des-Petits-Champs (actuel 22 rue Danielle-Casanova). C’est certainement Fessy qui tenait pour l’occasion les claviers de l’orgue et Peters qui dirigeait les choeurs.

Le grand orgue fut construit par Aristide Cavaillé-Coll, dans un buffet dessiné par l’architecte Huvé, et inauguré le 29 octobre 1846 par FESSY, SEJAN et LEFEBURE-WELY. Il comportait alors 48 jeux répartis sur 4 claviers manuels de 54 notes et pédalier de 25 notes. Après diverses interventions effectuées au fil des années, notamment par Roethinger en 1957 et Gonzalez en 1971, le nombre de jeux a été porté à 57.

L’orgue de choeur, également construit par Cavaillé-Coll, date de 1842. La réception fut effectuée le 30 décembre de cette même année par le baron COGNIARD DE LA TOUR, Pierre ERARD, le facteur d’orgues DAVRAINVILLE, M. MARLOYE (professeur d’acoustique), les organistes FESSY et Charles SIMON, et Ambroise THOMAS. Doté à l’origine de 12 jeux sur 2 claviers de 54 notes et pédalier en tirasse, il comporte de nos jours 16 jeux avec 2 claviers de 56 notes et pédalier à l’allemande de 32 notes. Cet instrument à la particularité de posséder une console électrique mobile que l’on peut aisément déplacer jusqu’aux côtés du choeur.

D.H.M.

 


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