À la Villa Médicis

La Villa Médicis
La Villa Médicis à Rome
( photo X..., Musica, 1912. ) DR


UN TEXTE D'ODETTE GARTENLAUB
publié en 1953


Odette Gartenlaub
( coll. Odette Gartenlaub )

L’arrivée à la villa Médicis est pour le Prix de Rome une émotion qui reste inoubliable. On ne peut croire tout à fait à la réalité de cette vie qui s’offre à nous pour trois années. Trois belles années à passer dans un cadre enchanteur qui est aussi l’un des plus beaux sites de Rome.

Le palais, qui s’élève sur la colline du Pincio, sévère et séduisant à la fois, avec ses jardins qu’abritent les lauriers et les pins-parasols, permet de contempler la ville entière, lumineuse et. baignée d’or; ses maisons ocres et fauves. ses terrasses, ses coupoles et ses montagnes environnantes qu’un léger voile bleu semble recouvrir. Au milieu de l’harmonie des cloches qui flotte dans l’air et monte vers le ciel, on se croirait transporté dans un monde irréel.

Les premières semaines, je dirais même les premiers mois, sont consacrés à la découverte de Rome, - et pourtant au dernier jour encore, on la découvre. Il faut d’abord s’imprégner de l’ " air " de Rome, de l’ambiance de la ville, de la vie romaine, du charme de la rue. Il faut respirer, écouter, savoir regarder. C’est alors qu’on prend contact avec le passé et que l’on évoque les Vestales dans leur jardin du Forum, ou la foule acclamant les vainqueurs au Circus Maximus, qu’on apprécie la grandeur de Michel Ange et du Bernin. Ce sont les fontaines capricieuses et reposantes, leurs monstres familiers, les Thermes de Caracalla, Saint-Paul-hors-les-Murs, les endroits secrets qui composent la Rome de chacun, et les paysages classiques, Piazza di Spagna, Voie Appienne, qui sont la Rome de tous.

On s’émerveille de pouvoir faire vivre tout ce qui jusque là n’était qu’imaginé et de revenir à loisir aux lieux aimés. Quel enchantement que de se promener en flânant dans les rues de Rome, au bord du Tibre, en plein Transtévère ou sur les hauteurs du Janicule. Il y a constamment des effets de surprise, des coups de théâtre qui font surgir, au sortir d’une petite rue, la piazza avec sa fontaine, son église et son palais, ou un splendide jardin derrière une façade sévère, images romaines.

Tout en faisant ses " Promenades dans Rome ", le pensionnaire s’installe, aménage son studio à sa guise et découvre les petits objets dont le souvenir demeurera toujours. Il faut avouer que le déracinement vous livre au " dolce farniente " qui insensiblement vous envahit dans cette vie douce et facile, et l’on doit vite se ressaisir, car on arrive à Rome avec de grands projets; il faut essayer de les accomplir.

L’arrivée des nouveaux coïncide avec la grande période de travail des anciens : on achève les envois, et peu de temps après, les œuvres des pensionnaires paraissent au concert ou à l’exposition. La villa est alors en pleine effervescence : des ateliers sortent les grands châssis des architectes, les bas-reliefs des sculpteurs, les paysages des peintres; les drapeaux, français et italien, flottent sous " la loggia " , les " carabinieri " montent la garde et la cérémonie officielle se déroule solennellement.

Après ce grand événement, la villa se dépeuple peu à peu : nous sommes au mois de mai, ce sont les départs pour toute l’Italie. Ici, c’est Naples, gaie et bruyante, grouillante de vie; c’est Pompéi, vision de la vie antique; c’est la merveilleuse route qui longe la mer jusqu'à Amalfi, Ravello; c’est la Calabre solitaire, les monts de la Sila que gagne la route parmi les orangers magnifiques et les citronniers. Ce sont les temples colorés de la Sicile, la Sardaigne montagneuse, sauvage, et ses monuments préhistoriques, les singuliers " muraghi ". Là, ce sont les belles plaines d’Ombrie, les tendres collines de la Toscane, les larges vallées, les gorges profondes des Abruzzes; c’est Vérone avec sa splendide architecture moyenâgeuse, Venise et sa suite de visions fantastiques, Bologne et ses rues à portiques, ses tours, ses musées, Ravenne et ses mosaïques. Ce sont les ruines étrusques, Ansedonia, Tarquinia, Cerveteri. Partout on s’émerveille devant tant de beautés, de grandeur, de diversité, chantées par les plus grands poètes du monde. On évoque l’ombre du Tasse, l’Arioste, Dante... Et l’on voudrait ne rien oublier, tout étreindre, tout voir : c’est un tel enrichissement de l’esprit qui vient s’ajouter au plaisir des voyages.

Souvent, on va plus loin, en Grèce, en Egypte, et l’on rentre dans " notre " villa, mettre en ordre ses souvenirs et reprendre le travail. La joie du retour est toujours très grande : après ces journées mouvementées à travers les villes, les musées, on aime à retrouver le calme de la villa, à revoir la belle " loggia " et le fin Mercure de Jean Bologne. Et l’on s’attache à chaque arbre, à chaque pierre.

Ces trois années sont une étape unique et se placent en marge de la vie normale. C’est une période riche de sensations artistiques. En toute tranquillité d’esprit, on peut se donner à ses travaux, approfondir, recommencer autant de fois qu’il est nécessaire l’œuvre entreprise. On a le temps de penser, de réfléchir : c’est une paix qu’il est rare de trouver. Du haut de la Tour qui m’abritait pendant ce merveilleux séjour où, de l’aube au coucher du soleil, je pouvais admirer le magnifique panorama qui s’étendait devant moi, avec l’harmonieuse succession de ses couleurs veloutées, je croyais vivre un peu dans une atmosphère de paradis.

Odette Gartenlaub
Grand Prix de Rome 1948

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Nous remercions vivement Madame Gartenlaub de nous avoir autorisé à reproduire ici cet article paru précédemment dans le numéro 23 ( mars 1953 ) de la revue Le Conservatoire.

 


LE SÉJOUR DE PAUL PARAY À LA VILLA MÉDICIS

Paul Paray (1886-1979), Grand Prix de Rome 1911
( photo Ruck )

Mes trois ans à Rome ! C’est un souvenir tel que je n’ai pas de mots pour vous exprimer tout ce que je dois à mon séjour à Rome. Du fait, d’abord, de cette ville elle-même et de tout ce qui en fait la grandeur, dans tous les domaines. Ensuite de ma vie à la Villa Médicis, en compagnie des architectes, des peintres, des sculpteurs. Nous étions une trentaine.

Vous ne pouvez pas vous imaginer ce contact journalier — nous étions des gens encore très jeunes — et les bénéfices que nous pouvions tirer les uns des autres. Parce que mes camarades m’amenaient voir les choses qu’il fallait que je visse, et parce que moi je leur parlais musique, et je leur apprenais quelque chose.

Attention ! Gounod a écrit une plaquette sur la défense du Prix de Rome quant aux musiciens (je ne sais pas si on peut encore la trouver), où il s’érige contre cette question qui était souvent posée : Pourquoi envoyer des musiciens à Rome ? Qu’on y envoie des sculpteurs, des graveurs, des architectes, ils ont sur place de quoi étudier et confronter les œuvres ; mais un musicien, pourquoi ? Or, comme le dit très justement et très pertinemment Gounod, c’est refuser aux musiciens de faire autre chose que des notes. C’est que les arts s’interpénètrent… il faut bénéficier des arts plastiques pour la musique même !

A Saint-Louis des Français, je jouais de l’orgue chaque dimanche — si cela vous étonne, mon grand ami Marcel Dupré, rouennais comme moi, mon aîné de dix jours, vous dira que j’en jouais alors fort bien — et à onze heures du matin, j’interprétais non seulement le répertoire de Bach, mais aussi celui des modernes : de Vierne, de Vidor, de Franck (cela va sans dire), ou Reger…

J’ai conservé de mon séjour à Rome un souvenir extraordinaire… extraordinaire, et je crois en avoir tiré aussi pour ma vie propre, ma vie intérieure, un bénéfice exceptionnel. C’est un souvenir fantastique.

Paul Paray


Extrait d’une interview de Paul Paray par Radio Canada, le 11 juin 1972 à Paris
Cf. le livre Paul Paray de Jean-Philippe Mousnier (L’Harmattan, 1997),
seconde partie, chap. III, " Entretiens avec Paul Paray ".

 


UN TEXTE DE CHARLES LEVADÉ
publié en 1903

Charles Levadé (1869-1948), Prix de Rome 1899. Elève de Massenet, on lui doit de la musique symphonique, de la musique de chambre, des pièces pour le piano, quelques comédies lyriques et de nombreuses mélodies.
( photo X..., Musica, janvier 1903 )

C’est seulement depuis l'année 1801 que l'Académie de France à Rome est logée à la Villa Médicis. Auparavant, et depuis sa fondation en 1666 par Colbert, elle était logée au palais de Nevers. Avant sa réorganisation par Napoléon Ier, elle poursuivait un but beaucoup plus égoïste que maintenant. L'Ecole de Rome était bien instituée pour faciliter aux jeunes artistes l'étude des chefs-d'œuvre, mais aussi pour entretenir une colonie de peintres et sculpteurs chargés de faire, pour l'état, des copies des tableaux et sculptures les plus célèbres.

Du reste au XVIIIe siècle, les peintres et sculpteurs envoyés à Rome avaient des privilèges précieux, et qui excitaient fort l'envie et la colère des autres artistes. C'est aux "romains" en effet, comme on les appelait, qu'étaient réservées, à leur retour en France, toutes les commandes de l'Etat. Parvenus à un âge raisonnable, ils étaient à peu près assurés d'entrer à l'Académie. Voilà qui va peut-être faire regretter, à nos jeunes prix de Rome actuels, l'ancien état de choses.

En 1789, les pensionnaires de l'Académie de France comptèrent parmi les plus fervents républicains. Ils cachaient si peu leurs sentiments, que le gouvernement papal s'en émut, et que deux d'entre eux furent même emprisonnés quelques temps dans les prisons du Saint-Père. Il y eut du reste, durant toute cette période, des perturbations profondes dans la vie et l'organisation de l'Ecole. Le poste de directeur fut même supprimé en 1793, sous le prétexte que l'agent de la France suffisait à la direction de l'Académie. La période de troubles dura jusqu'en 1801, date à laquelle, comme nous l'avons dit plus haut, Napoléon édicta un règlement définitif et solide.

Depuis ce temps, à part quelques petites secousses intérieures, répercussions des troubles qui agitèrent notre pays à différentes époques, en 1848 notamment, l'Ecole a fonctionné normalement.

C'est M. Guillaume qui est actuellement directeur de la Villa Médicis. Il apporte dans ses délicates fonctions une autorité toute paternelle et une indulgence raisonnée. M. Guillaume, qui est un sculpteur de grand talent, eut le grand prix de sculpture en 1845. Le nombre de ses œuvres est considérable; on compte au moins une quarantaine de morceaux importants signés de lui, entre autres la statue de Claude Bernard qui fut inaugurée devant le Collège de France en 1886. Grand-Croix de la Légion d'honneur depuis 1900, membre de l'Académie française, il remplaça Petitot à l'Académie des Beaux-Arts en 1862. Il fut nommé ensuite directeur de l'Ecole des Beaux-Arts, succédant ainsi à Robert Fleury, et se vit confier une chaire d'esthétique et d'histoire de l'art au Collège de France. Malgré ces glorieux titres, M. Guillaume est néanmoins toujours resté d'une affabilité et d'une simplicité parfaites et il n'est pas un pensionnaire de la Villa Médicis qui n'ait gardé de lui le plus excellent souvenir.

Le séjour à la Villa, dans ses conditions, est donc des plus agréables. D'aucuns ont même prétendu qu'il l'était trop. Sous le ciel clair d'Italie, dans ce climat si doux, il était à craindre qu'une douceur de bien-être enveloppât les pensionnaires et leur enlevât le goût de l'action. Quand il est si agréable d'errer par les allées nombreuses du parc des " boschetto ", on est plus apte à recueillir des sensations qu'à les exprimer.

Il n'en est rien cependant. C'est ce que je vais essayer d'exposer dans cet article. On est toujours porté à critiquer les institutions officielles sans trop chercher à raisonner ces critiques. Les résultats sont là pourtant qui parlent d'eux-mêmes, et comme on le verra par la suite, d'assez grands noms se sont bien trouvés de leur séjour à Rome, pour que les quelques éloges que je pourrais décerner la Villa Médicis, en passant, soient mérités au moins en partie.

Le séjour à Rome est-il nécessaire ou, pour le moins, utile aux jeunes artistes que l'Institut, en sa large et annuelle mansuétude, y envoie? Les opinions, à ce sujet, sont plutôt empreintes d'un doux scepticisme. C'est pourquoi je me permets, encore tout imprégné de trois années passées à la villa Médicis, en Italie et en Allemagne, de protester en toute humilité contre cette idée généralement admise.

Le séjour en Italie, s'il n'est pas indispensable, peut être utile. En tout cas, il n'est jamais nuisible. Voyons d'abord, brièvement, en quoi consiste le privilège des Prix de Rome. Je ne m'occupe bien entendu, dans tout cet article, que des seuls musiciens. Chaque année, par voie de concours, un musicien est désigné pour être pensionné par l'Etat pendant quatre ans et pour être envoyé à la Villa Médicis à Rome. Il arrive que par suite d'un concours jugé faible, aucun candidat n'est choisi. Dans ce cas, on en envoie deux l'année suivante. A ce propos, on peut remarquer que, jamais, le fait qu'aucun artiste n'est jugé digne du Prix de Rome, ne se produit deux années de suite et que, régulièrement la deuxième année, lorsque le concours précédent a été mauvais (?), on voit deux candidats admis à la suprême récompense. C'est tout au moins une coïncidence curieuse.

Mais, deux années seulement de présence sont exigées en Italie, car c'est une erreur de croire que Rome seule est permise: l'Italie entière au contraire vous est ouverte et l'on peut y vagabonder à loisir au hasard des villes séduisantes et des beaux musées. Pendant la troisième année, la tolérance est encore plus large, et l'on peut aller en .Allemagne, en Autriche-Hongrie; enfin, pour la dernière année, on est libre d'aller où l'on veut.

Ce n'est pas tout. Les Prix de Rome qui ont bien rempli leurs engagements vis-à-vis de l'Institut ont droit au prix, Pinette, c'est-à-dire à une rente de 3.000 francs pendant quatre ans.

Ces engagements consistent à faire ponctuellement, un envoi qui diffère, suivant les années. En première année, c'est un morceau de musique de chambre (quatuor à corde de préférence) et six morceaux de chant avec orchestre. La seconde année, on envoie une symphonie ou un poème symphonique, un motet avec chœur et orchestre et une copie d'un manuscrit musical des XVIe ou XVIIe siècles de préférence emprunté à une bibliothèque ou à une collection italienne et non connu en France. Après la troisième année, on exige une ouverture symphonique et deux actes de musique dramatique (opéra, opéra-comique. etc.) Enfin, pour la quatrième année, on demande un oratorio ou un requiem, ou une messe solennelle et une copie d'un manuscrit musical français encore inédit.

Ce n'est pas la musique que l'on entend en Italie qui rend le séjour à Rome intéressant, c'est la vie recueillie que l'on mène au milieu de tant de chefs-d'œuvre. A Paris, il est difficile, sinon impossible, de s'isoler complètement du milieu dans lequel on vit, de ses relations et des nécessites de l’existence ; il faut de l’héroïsme pour se consacrer totalement à l'art, pour ne penser qu'aux belles choses et au moyen de les réaliser. A la villa Médicis, vers l'Italie et l'Allemagne on peut s'abandonner en toute quiétude à l'adorable et prenante chimère de l'art, toutes les pensées peuvent uniquement être pénétrées de la beauté des lignes, des couleurs et des sons.

Quelle merveilleuse éducation de l'esprit ne se fait-on pas alors soi-même, par la seule contemplation des tableaux, des monuments, des ruines mêmes et de la nature ! Vous partez pour quelques jours, visiter telle ville, vous restez plusieurs mois. M. Guillaume est d'ailleurs très indulgent pour ces frasques artistiques, résultat du seul enthousiasme juvénile. Si c'est pour travailler dans le silence du cabinet que l'on va à Rome, en effet, autant vaut ne pas quitter la rue Lepic.

Sur place, on comprend si bien les chefs-d’œuvre ! Au Louvre, comme tout le monde, j'avais admiré les Primitifs, mais qu'est cela à côté du spectacle des Botticelli, des Lippis, des Crivelli ou des Fra Angelico à l’endroit même où ils ont été conçus et exécutés ?

J'arrive au reproche que l'on fait quelquefois à l'institution des Prix de Rome, de supprimer toute velléité d'indépendance artistique et de tuer en vous toute vie sincère et vibrante. Je crois que chaque artiste conserve sa personnalité — s'il en a une — même au milieu de tous ces souvenirs classiques. Ce n'est pas une terre morte, que l'Italie; le passé, au contraire, y vit formidablement dans les vestiges qu'il a laissés et, à travers un tableau du Tintoret, je me représente absolument toute la pompe et l'éclat d'une fête des doges à Venise ou d'une réception au palais ducal.

Chacun adapte à son tempérament les choses qu'il voit. Gustave Charpentier, doué d'une grande faculté de vie, ne voit pas la mélancolie des ruines et des pierres; il va à Naples, où la vie est active et il fait les Impressions d'Italie. Il y fait aussi la Vie du Poète.

Mendelssohn, au contraire, qui n'était pas Prix de Rome, mais était venu visiter l'Italie, avait éprouvé des impressions très différentes et il composait, à Rome, rêveur et tendre, l'admirable Andante de la Symphonie romaine.

Un autre bénéfice précieux que l'on retire de ces deux années passées à la Villa Médicis est la pénétration d'arts qui ne sont pas les vôtres, grâce à la fréquentation journalière de camarades de groupes différents dont l'ensemble constitue les " Quat'z Arts ". On s'apprend mutuellement à aimer et à comprendre les choses qui vous sont chères. Il nous plaisait autant d'entendre les peintres parler peinture qu'il leur était agréable de nous faire mettre au. piano et de se faire révéler par nous Schuman ou Mozart.

Je ne me souviens pas non plus sans une exquise émotion de la bonne et franche amitié qui me liait à nos camarades musiciens. Ah! les ouvertures de Beethoven jouées à quatre mains avec Caplet et les séances de musique avec Malherbe qui prenait son violon pour la circonstance! Ah! les longues dissertations esthétiques avec Florent Schmitt!

Même pour ceux des Prix de Rome dont le talent n'est pas encore très sûr, le séjour en Italie est profitable, car inconsciemment, ils y emmagasinent des impressions d'art qui leur seront utiles. L'envoi des Prix de Rome en Italie a donc sa raison d'être et je ne vois pas de meilleure preuve de la bonne influence de la Villa Médicis que dans la simple énumération de quelques noms de compositeur y ayant séjourné comme Hérold, Halévy, Berlioz, Victor Massé, Gounod, Ambroise Thomas, Bizet, Massenet, Erlanger, Hue, Pierné, Vidal, Charpentier. Debussy, etc., tous gens d'inspiration bien différente. Mais des musiciens tout aussi grands n'ont pas été Prix de Rome, ce qui prouve que ceux qui doivent avoir du talent en ont de toute façon.

C'est évidemment une conclusion sage et élégante... et, je suis assez tenté de m'y rallier...

Charles Levadé, 1902
(Musica, n° 4, janvier 1903)

 


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