Les concours de conservatoire de Pierre Cortellezzi dans L'Echo de Nancy


 

Reçu au mois d'octobre 1939 aux examens d'admission dans la classe d'orgue de Louis Thirion, Pierre Cortellezzi a effectué un remarquable parcours au conservatoire de Nancy.

 

« Les concours du conservatoire - Classe d'orgue - Professeur : M. Louis Thirion :

1er accessit à l'unanimité : M. Cortelezzi [sic]. »

(19 novembre 1940, p. 3)

 

« Les concours du conservatoire - L'orgue :

Les concours du Conservatoire ayant lieu, cette année, à huis-clos, on comprendra que, pour les raisons qui ont fait prendre cette mesure, à Nancy comme à Paris, nous ne puissions entrer dans autant de détails que les années précédentes, dans le compte rendu de la physionomie des différentes épreuves.

Le palmarès de l'orgue que nous avons publié a déjà appris que le concours avait été particulièrement brillant, puisqu'un 1er prix fut décerné à l'unanimité.

Mlle Longchamp l'a remporté après une exécution très correcte et du meilleur style du Concerto en la mineur de Bach qui était le morceau imposé ; mais où elle atteignit vraiment un niveau d'interprétation supérieur, ce fut avec la Fugue de la Grande Fantaisie de Liszt, pièce héroïco-romantique, d'une allure superbe et d'une progression magistrale dans la sonorité, mais qui comporte des difficultés techniques de tous les instants. Virtuose accomplie, comme il apparut en ce concours, et, de plus, tempérament vraiment musical, Mlle Longchamp a valu à la classe de M. Louis Thirion un succès de plus et un succès de première grandeur.

Avec des fortunes diverses, je veux dire avec plus ou moins d'aisance, les autres élèves se sont attaqués au Concerto de Bach et se sont fait apprécier dans leur morceau au choix qui était, pour M. Cortellezzi, le Final de la Cinquième Sonate de Mendelssohn, joué non sans goût ; pour M Hubelé, le Final de la Quatrième Symphonie de Widor, et pour Mlle Journet, l'Allegretto de la Cinquième Symphonie de Widor. Des qualités chez tous trois mais qui demandent à être encore développées M. Thirion y pourvoira car il sait, par un entraînement progressif, former des organistes de valeur dans sa classe, réputée pour une des plus sérieuses du Conservatoire. R d'A. »

(23 novembre 1940, p. 4)

 

« Les concours du conservatoire - L'orgue :

Ouvrir la série des concours par celui d'orgue, c'est commencer en beauté. Une seule division, la première, dans la classe de M. Louis Thirion, classe réputée pour son sérieux et le haut niveau des études, tant au point de vue de la technique que de la musicalité. Un morceau imposé, un morceau au choix, tous deux difficiles d'exécution, figuraient au programme. Le premier était un choral varié de M. Ch. Magin, le distingué titulaire des grandes orgues de la Basilique du Sacré-Coeur. Le thème offre la couleur des anciens modes liturgiques et ressort avec clarté à travers des broderies qui créent une atmosphère de charme, autour de lui.

Les morceaux au choix étaient de belles pages de maîtres modernes de l'orgue.

Les concurrents et concurrentes se sont succédé aux claviers dans l'ordre suivant : Mlle Journet (1er accessit en 1940) a montré des qualités solides d'exécutante, sans dominer toutefois complètement son jeu, pour l'interprétation du Choral de Magin. Du brio et de l'ampleur dans les Variations de concert de Bonnet.

Mlle Marie-Noëlle Picavet, très douée pour plusieurs branches de l'art musical, s'est encore affirmée à l'orgue par une exécution fouillée, d'élocution légère et rapide, où la pratique du piano l'a beaucoup servie. Impeccable exécution du Choral. Très léger accroc, dû à un accident purement matériel dans la Toccata célèbre de Gigout, par ailleurs brillamment enlevée.

Après cette radieuse lumière, et peut-être aussi parce qu'il en était ainsi, le jeu de M. André Robin parut plus lourd et plus monotone. J'ai goûté néanmoins la musicale interprétation de la ravissante Pastorale de Franck. Enfin, M. Pierre Cortellezzi (1er accessit 1940), malgré son jeune âge, réunit un ensemble étonnant de qualités de premier ordre. Elégance du style, technique serrée et chaleur intime dans les expansions sonores ont fait de son concours une sorte de concert où fut donnée largement la première partie de la 7ème Symphonie de Widor. Le jury, présidé par M. Alfred Bachelet, était composé de MM. Charles Magin, Constant Pernin, Roux, René, Barth et Marck.

Résultats du Concours d’orgue :

1er prix : M. Cortellezzi Pierre, Mlle Picavet Marie-Noëlle

2e prix : Mlle Journet Jacqueline.

1er accessit : M. Robin André. »

(17 juillet 1941, p. 4)

 

« Les concours du conservatoire - Le piano :

L'instrument cher à Chopin ; celles de Mme Monod-Vendeur et de M. Louis Thirion. Quant à celle de Mme Gabiano-Blouet, les circonstances ont fait qu'elle dut être reprise, d'abord par une répétitrice, ensuite par Mlle Lonchamp. En dépit de la valeur et des efforts du nouveau professeur ces changements n'ont pas été sans apporter quelque perturbation dans la classe et notamment pour la préparation du concours. On a pu s'en apercevoir. […]

Un magnifique premier prix à l'unanimité a été décerné à M. Pierre Cortellezzi (classe Thirion), jeune artiste complet, car il joint au don, réel et remarquable, l'acquis, la culture. […]

Résultats du concours de piano :

Première division, Premier prix à l'unanimité : M. Cortellezzi Pierre. »

(2 août 1941, p. 4)

 

« Les concours du conservatoire :

Au lendemain même de la dernière épreuve, il y eut le concert des premiers prix, présidé par M. le premier président Joly. Nous en avons déjà signalé le succès. Ajoutons que si les applaudissements ont souligné toutes les exécutions, ils ont été plus particulièrement nourris quand M. Jean Quignon, celliste au coup d'archet magistral et si expressif, eût exécuté le beau Lamento de Bachelet, quand M. Cortellezzi (qui n'a pas encore 15 ans) eut quitté le les claviers de l'orgue pour celui du piano et brillé sur tous magnifiquement. »

(3 août 1941, p. 3)

 

« Concours d'harmonie :

2ème division : M. Cortellezzi Pierre, 2ème mention. »

(16 juin 1942, p. 2)

 

« Les concours du conservatoire - Les grandes épreuves du piano :

En sortit vainqueur totalement avec le diplôme convoité M. André Camonin en qui l'on peut désormais saluer un pianiste digne de ce nom. Nous avons aussi apprécié la valeur peu ordinaire de Mlle Germaine Teulières et nous n'avons pas été surpris de la voir mentionnée par le jury, ainsi que M. Pierre Cortellezzi au tempérament fougueux ainsi que Mlle Claude Vincent, exécutante distinguée et brillante. »

(30 juin 1943, p. 2)

 

« Concours du conservatoire :

Harmonie - 1ère division :

1ers accessits : Creusot Jean, Cortellezzi Pierre. »

(20 juin 1944, p. 2)

 

Collecte : Olivier Geoffroy

(novembre 2022)

Pierre Cortellezzi - Notice nécrologique - Photos et documents


 

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