LES GRANDES SAISONS D’OPÉRAS FRANÇAIS À LA HAVANE


 

Enrique Río Prado

 

 

Tout au long du XIXe siècle, La Havane, capitale de l’Ile de Cuba, alors territoire sous la domination espagnole, connut un extraordinaire penchant pour la musique et l’art lyrique en général. Au début du siècle, entre 1801 et 1803, l’ancien théâtre Principal — situé tout près de la baie havanaise et détruit par l’ouragan de 1846 — accueillit la troupe d’Opéra Français de la Nouvelle Orléans, qui nous a offert, entre autres, Zémir et Azor, du maître belge André Ernest Grétry. Quarante ans plus tard, les havanais ont aussi connu les opéras français Le Dieu et la bayadère d’Auber, Robert le diable de Meyerbeer, et La fille du régiment de Donizetti dans le nouveau théâtre de Tacon construit en dehors de l’ancienne muraille qui entourait la ville et prétendait la protéger des attaques de corsaires et pirates deux siècles avant. Dans le dernier titre le rôle de Marie était rempli par Juliette-Euphrosyne Bourgeois , la créatrice à l’Opéra-comique et à la Nouvelle Orléans.

 

En 1865-66 la compagnie lyrico-dramatique française, dirigée par Marcelin Alhaiza, nous fit connaître la musique d’Offenbach dans deux brèves saisons présentées au théâtre du cirque Villanueva. Elle était intégrée par les acteurs Élodie Girard et Mlle Vallon, Céline Cayot, MM Alhaiza, Grevin et Dupuy, qui jouaient un répertoire exclusivement dramatique —La grâce de Dieu de Dennery, Les croches du père Martin de Cormon et Grange, Un caprice de Musset, Bataille de dames de Scribe et Legouvé, Par droit de conquête de Legouvé, La demi-monde de Dumas fils— et des vaudevilles —La veuve au camélia de Siraudin, Delacour et Thiboust, L’amour, qu’est-ce que c’est que ça ? de Clairville, Thiboust et Delacour—. Dans la seconde saison, de nouveaux noms s’ajoutent au cadre d’acteurs —Paul Alhaiza se présenta comme jeune premier dès le début de la troupe, le 22 novembre, dans la pièce La Dame aux camélias, à côté de Mlle Girard, Roche et Gautier— et le répertoire dramatique s’élargit aussi —Trente ans ou la vie d’un joueur, de Victor Ducange, le vaudeville Un troupier qui suit les bonnes de Xavier de Montepin—. Le maigre répertoire lyrique de la troupe —quatre titres dans la première saison, six dans la secondeétait interprété par la soprano Mme Camie Borchard, le baryton M. Fernando et le ténor et acteur M. Génin. Au mois de décembre la cantatrice parisienne Mme Gravier, procédant de New York, débuta dans Les dragons de Villars, avec son mari le baryton Gravier et M. Antonio.  

 

A la fin de cette saison, Marcelin Alhaiza et sa troupe partent pour la Nouvelle Orléans, où ces artistes trouveront, sans doute, un accueil plus favorable et recevront une rémunération plus large et proportionnelle à la qualité de leurs spectacles[1]. Mais, c’est dans cette année que ce modeste acteur et directeur trouvera aussi la mort « à Paris […], au moment où il allait prendre la direction du théâtre de la Nouvelle Orléans [2] et il sera remplacé par son frère Paul.

Cependant, dans ces premiers temps, même si la culture française a été toujours très appréciée à Cuba, en ce qui concernait la musique, c’était le style italien qui dominait chez nous : Rossini, Donizetti, Bellini et surtout Verdi étaient les noms préférés du public havanais jusqu’au milieu des années 70.

 

En 1873, visite La Havane la troupe d’opéra bouffe de Giovanni Chizzola, avec un excellent cadre d’artistes, à la tête duquel se trouvait l’actrice Marie Aimée,[3] qui interprète les grands titres d’Offenbach La grande duchesse de Gérolstein, Orphée aux enfers et La belle Hélène, entre autres. Le succès est immédiat et à partir de ce moment le genre français devient le favori des havanais dans une période qui s’étendra jusqu'à la fin du siècle, préférence qui se développe de même dans d’autres pays du continent occidental et un peu partout.[4] Chizzola retournera à Cuba quatre fois jusqu’en 1877, se présentant toujours dans le fastueux Grand Théâtre de Tacón avec Marie Aimée, présentant un répertoire renouvelé produit dans les années plus heureuses et fécondes du genre.

 

La troupe d’Alhaiza se présenta chez nous de nouveau en 1879, cette fois au Théâtre Tacón et sous la direction de Paul Alhaiza, avec un répertoire exclusivement lyrique. A la tête de ces artistes se trouvait la jeune soprano Aline Alhaiza, qui excellait grâce à sa voix et sa technique, à côté du ténor Gadilhe, la basse Van Hufflen et le baryton Georges. Cependant, ce groupe d’artistes ne montre pas des qualités homogènes et, de même qu’en 1865, cette fois-ci les Alhaiza n’obtiennent pas non plus la faveur du publique havanais. Après très peu de représentations, ils décident de donner La Dame blanche. Un jour avant la première, les journaux publient cette note suppliante, signée par le secrétaire de l’« Association française de bienfaisance »[5] et adressée …

 

A la colonie française de La Havane. Mes chers compatriotes : Ce soir, 2 mars, la troupe lyrique dirigée par M. Paul Alhaiza doit chanter La Dame blanche, le chef-d’œuvre de notre immortel Boïeldieu. Je me permets de faire un chaleureux appel á vos sentiments patriotiques, à cette filiale tendresse pour la patrie, si profondément gravée dans nos cœurs. // Boïeldieu fut le chantre bien-aimé des jours heureux de notre France ; les échos de sa lyre viennent nous réveiller de notre torpeur, et semblent nous soupirer comme un vague refrain d’amour et de reconnaissance. // Français, unissons-nous pour rendre un suprême hommage à l’un des plus illustres maîtres de notre France bien aimée ; unissons-nous pour qu’il ne soit pas dit que le temps et l’absence ont pu nous rendre ingrats et oublieux ; unissons-nous enfin pour remercier dignement comme ils le méritent, ces artistes, français comme nous, qui ont voué leur existence et leur talent à la gloire de notre musique nationale. Je suis sincèrement convaincu que pas un de vous ne manquera à ce solennel rendez-vous. // Dieu protège la France ! // La Havane, ce 2 mars 1878. // J. Lachaume.[6]

 

Après deux représentations au profit des artistes afin de les dédommager de leurs pertes, la troupe Alhaiza quitte La Havane et au mois de décembre de la même année elle se trouve à Santiago de Cuba,[7] à presque plus de mille kilomètres de la capitale, où leur art deviendra —semble-t-il— plus apprécié.

 

Dans toute la décennie suivante (1880), ce fut l’impresario morave Maurice Grau (1849-1907), qui s’occupa très activement de faire mieux connaitre le spectacle français à La Havane. Depuis 1866 il nous apporta en effet un grand nombre de figures de la culture française en général et pas seulement des musiciens.[8] C’est lui qui emmena dans cet hémisphère les grandes vedettes de la musique légère, Louise Théo (1845-1922) et Judic (1849-1911), et il nous fit entendre pour la première fois les chefs-d’œuvre de la musique française tels que Faust de Gounod, La juive de Halévy et L’africaine de Meyerbeer, joués d’abord en italien en 1866, et un peu plus tard (1884) chantés en français. Mais il présenta aussi au théâtre Tacon, Mignon, Les contes d’Hoffmann[9], Roméo et Juliette, Paul et Virginie[10], entre autres partitions célèbres, et surtout Carmen, en version originale et en première pour l’Amérique latine,[11] le rôle-titre étant rempli par Paola-Marié (1847-1919), sœur de Célestine Galli-Marié, la première Carmen à l’Opéra-Comique cinq ans avant. Il faudrait avouer cependant que ce titre n’a été jamais très bien reçu par la critique et les spectateurs d’origine espagnole. Ils censuraient surtout le manque de réalité dans certains aspects culturels des mises-en-scènes précises, tels que les caractéristiques de la femme sévillane et des toréadors, ou la couleur rouge des uniformes que portaient les gendarmes[12] dans la saison de 1899,[13] mais aussi, concernant la musique, elle était considérée très peu espagnole, tout en y reconnaissant des beautés indiscutables.

 

Même avant la fin du siècle, on a joué la version de ce grand chef-d’œuvre avec les récitatifs chantés conçus par Ernest Guiraud et on a interprété aussi la version traduite en italien par de Lauzières. Et, au XX siècle, La Havane a connu de très grands interprètes de Carmen, dans des distributions de rêve, toujours au théâtre National (ancien Tacon), tels que :

 

►Maria Gay, Giovanni Zenatello, Titta Ruffo, Claudia Muzio. D. m. Tullio Serafin, en 1915.

►Gabriella Bezanzoni, Enrico Caruso,[14] Riccardo Stracciari, Carmen Melis. D. m. Alfredo Padovani, en 1920.

►Maria Kouznetsova, Giovanni Martinelli, Titta Ruffo, Josephine Luchese. D. m. Carlo Peroni, en 1923.

 

Dans les troupes de Grau, on remarque aussi la présence des ténors Victor Capoul (1829-1924) et Émile Lestelier[15] pour les saisons 1883 et 1884, Jeanne Fouquet[16], Thérèse Jouanny et quelques autres noms réitérés dans plusieurs saisons, tels que le baryton Frédéric Mauge, la basse Victor Daugon, E. Mézières, Clément Nigri …

 

L’année 1887 nous apporta deux magnifiques saisons d’opéra français. La troupe du baryton Frédéric Mauge, très connu du public havanais, produit une surprise très agréable dès son début au mois de mars car il ne s’est pas fait annoncer à grand fracas comme les impresarios font d’habitude. Elle a interprété un répertoire assez large d’opéra et d’opéra-comique où a brillé surtout Rosine Weyns, par sa voix, sa technique, son goût et sa versatilité dans les rôles de Bettina, Marie, Micaéla, Philine, etc. A moitié saison se sont incorporés la soprano Marie Derivis, déjà connue, et le ténor Van Loo pour interpréter Faust, Carmen, Guillaume Tell, entre autres titres. Vers la fin de l’année, l’impresario Durant —alors exerçant au Mexique— a emmené à La Havane une troupe très complète d’artistes du genre bouffe, à la tête duquel excellaient les étoiles débutantes Julie Benatti et Marie Pirard, accompagnées entre autres de Mezières, Vinchon, Delefosse, déjà connus à La Havane.

 

Il est à noter que dans toute la décennie 1880 les auteurs cubains cultivaient le genre bouffe créole, produisant quelques parodies —même notables parfois— de titres dramatiques et lyriques où la guaracha devenait le clou du spectacle. Ces « chansons du pais » devenaient tellement populaires que tout le monde les interprétait un peu partout : dans les réunions familiales, dans la rue. Même les grandes vedettes françaises de visite à La Havane ne se privaient pas de chanter ces guarachas dans les intermèdes du spectacle ou dans certaines représentations spéciales, ce qui provoquait chez le publique une sorte d’admiration fanatique, mais parfois soulevait la polémique parmi ceux qui désapprouvaient la mode.

 

L’année 1899 marque à l’Ile de Cuba la fin de la domination coloniale espagnole et le début de la première occupation américaine. Ces faits politiques tellement importants se répercutent dans tous les domaines —économique, social et culturel— de la vie future dans la nouvelle nation. C’est ainsi que la prochaine saison d’opéra français ne vient pas cette année-là à La Havane du Mexique, mais directement de la ville de Miami, au sud des États-Unis. En effet, l’impresario et directeur musical Nicosias —qui connait une activité très intense au Canada— s’est présenté au théâtre Tacon, avec une troupe intégrée par les sopranos Amélie Talexis et Antonia Badilia-Berges, la mezzo-soprano Jarrié, les ténors Ansaldi, Prévost et Defly, la basse Grommen, les barytons Victor Occellier et Berriel… Ils donnent Mireille, de Gounod, en première à La Havane et jouent en outre les grands titres français, jusqu’au 13 décembre, date où la presse annonce la dissolution de la compagnie. Par la suite, ces artistes se regroupent à leur compte et présentent au théâtre Albisu la première cubaine de La Navarraise, de Massenet.

 

La dernière grande saison d’opéra français à La Havane nous arriva en 1913. L’impresario Battenberg avait présenté l’année précédente au théâtre Payret une troupe autrichienne d’opérette viennoise et pour cette saison il avait engagé des artistes gaulois capables de chanter les deux genres, tout comme son collègue Grau avait fait cinquante ans auparavant. Le genre dramatique pour le grand opéra était interprété par les ténors Agustarello Affre (1858-1921) et Putzani, les sopranos Marguerite Charpentier, et Mmes Yerna et Therry, tandis que la mezzo-soprano Alice Cortez était à la tête des chanteurs d’opérette. Elle a été très applaudie dans la version française de La veuve joyeuse, mais elle pouvait aussi se trouver très à l’aise dans quelques rôles sérieux, plus ou moins exigeants : Carmen, Malika, Urbain, Stéphano, Musette, etc. 

 

Pendant tout le XIXe siècle jusqu’aux années 1920, Cuba a connu un grand nombre d’artistes français intégrant les troupes italiennes, tels que Laura Cinti-Damoreau (1844), Anna de Lagrange (1856-57), Anna Charton-Demeure (1862-63), Louis Gassier (1858-59, mort à La Havane en 1871), Clémentine Noël-Guidi (1866), Mélanie Reboux (1871-72), Clémentine De Vere (1885-86), Pierre Huguet (1893-94), Pierre Cornubert (1900), Valentin Duc (1902-03), Geneviève Vix (1923-24), ainsi que la soprano russo-française Maria Kouznetsova (1923) .

 

La grande interprète de Carmen dans le premier tiers du siècle, Emma Calvé remémore dans ses souvenirs[17] sa visite à La Havane : 

 

[…] L’atmosphère est saturée d’un singulier parfum, mélangé de poivre, de tabac, de sucre, qui vous saisit à la gorge. / Ce matin, les journaux m’apprennent que je suis venue ici pour acheter des châles espagnols et une nué de marchands assiègent aussitôt mon appartement pour montrer leur marchandise. Je ne puis résister devant ces beaux menton di Manilla [sic] très authentiques et j’en emporte une douzaine de toutes les gammes de l’arc-en- ciel. J’aurai le temps de les user avec la « Carmenite aigue » que je subis en ce moment.

 

Mais, elle quitte La Havane précipitamment lorsqu’elle apprend qu’elle occupe une chambre à l’hôtel où vient de mourir une petite danseuse de l’Opéra atteinte de la fièvre jaune. Alors, elle précise alors :

 

« Nous avons commis toutes les imprudences défendues en temps d’épidémie : mangé des fruits crus, des coquillages, erré dans les quartiers les plus malsains infectés par les moustiques, bu de l’eau à toutes les fontaines, etc…, etc…, et nous partons saines et sauves. Dieu est bon ! »

 

Il se peut cependant que ce séjour qu’elle date en 1898 se soit produit un peu plus tard, puisque les journaux havanais ne remarquent sa présence chez nous qu’en 1900. En effet, c’est au mois de février de cette année-là qu’on la voit occupant une loge au théâtre Albisu[18], assistant à une représentation de zarzuela espagnole, et cinq jours après, dans un autre journal, on reproduit la traduction du brouillon d’une lettre laissée dans sa chambre, à l’hôtel « El Louvre », adressée à M. F[ernand] de Rodays, directeur du Figaro parisien, et datée 26 février 1900[19], où elle raconte les péripéties d’un séjour très mouvementé. Elle regrette ne pas avoir été introduite devant le grand monde havanais et par contre elle se montre fière et satisfaite d’avoir assisté au bal masqué de carnaval donné au théâtre Tacon, où l’on pouvait rencontrer toute sorte de gens du bas monde —débardeurs, gigolos et pioupious

 

« La pauvre Carmen que je suis, s’est fondue dans cet énorme tumulte désirant prendre part au festin. » Au cours de cette soirée de bal, quelque peu emportée par le champagne et le bruit strident de la musique, elle ajoute « je me suis jetée sur une jeune danseuse au teint bronzé par le soleil brûlant de ces terres et, l’ayant saisie par la taille, j’ai commencé à danser avec elle sur un rythme africain. Coquin de champagne ! »

 

En 1909 on annonce son prochain retour à La Havane, cette fois sous contrat pour donner trois représentations au théâtre Payret, à un prix « relativement modique, étant donné sa réputation universelle, son charme et sa beauté ». La revue havanaise El Fígaro publie son portrait dans sa couverture du 17 janvier. Mais, n’ayant pu trouver d’autres informations sur cette venue, on peut conclure que cette visite ne s’est pas produite, même si le journaliste Eduardo Robreño affirme le contraire dans un relativement récent article.

 

Deux curiosités concernant des grands musiciens français en rapport avec l’île de Cuba sont à mentionner ici : dans une entrevue publiée il y a 40 ans, le chercheur Fernando Boytel, de la Maison de la Caraïbe, affirmait pouvoir prouver la présence de l’auteur de Carmen, durant quelque six mois, dans le cafetal Brazo Cauto, près de Santiago de Cuba.[20] Et d’autre part, Louis Berlioz, officier de marine, fils du musicien, était venu mourir de la fièvre jaune à La Havane en 1867.[21]

 

Pour terminer ce résumé historique, il faudrait citer quelques titres français joués pour la première fois à La Havane en italien tels que Faust, La Juive et L’Africaine en 1866, déjà mentionnés, La Favorite (1850), Les Martyrs (1855) et Dom Sébastien (1867) de Donizetti ; Les Huguenots (1850), L’Etoile du nord (1855), Le Prophète (1857) et Le Pardon de Ploërmel ou Dinorah (1872) de Meyerbeer ; Fra Diavolo de Auber (1867), Les Pêcheurs de perles de Bizet (1888), Manon de Massenet (1900), Hamlet de Thomas (1902), Samson et Dalila de Saint-Saëns (1911) et La Damnation de Faust de Berlioz (1917). D’autre part, la troupe de Grau-Defossez avait mis en scène des versions françaises de La Traviata et Le Trouvère de Verdi, en 1884. Par contre, les titres produits originalement en français par ce grand musicien italien, Les Vêpres siciliennes et Don Carlos, nous ont été donnés en italien en 1862 et 1956 respectivement.

 

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Les grandes saisons d’opéra français à La Havane, liste

 

Dans cette liste les genres lyriques français sont mélangés car le répertoire des troupes qui parcouraient le Nouveau Monde comprenait en même temps (indistinctement) les grands opéras, les opéras comiques et les opéras bouffes, même si elles se présentaient comme « compañías de ópera bufa francesa ».

 

Abréviations :

D.gen. : direction générale.

D.m. : direction musicale.

M.sc. : mise en scène.

Op. : Grand opéra.

Op.com. : Opéra-comique.

Op.bf. : Opéra bouffe.

 

1843. Grand théâtre de Tacon. Opéra de la Nouvelle Orléans. D.m. Giovanni Bottesini.

Le Dieu et la bayadère (op.com. Auber/Scribe, 1830) 18-05-1843. Euphrosyne Bourgeois (Ninka); Pauline Desjardins (Zalné); Henriette Vallée (Falme); Etienne Voizel (Un inconnu); Gustave Bles (Olifour); Mordant (Tchap-Dar); Duchesne (Capitaine).

Robert le diable (op. Meyerbeer/Scribe, 1831) 20-05-1843. Euphrosyne Bourgeois (Alice); Etienne Voizel (r. t.); Gustave Bles (Bertram). On a représenté seulement l’acte III.

La fille du régiment (op.com. Donizetti/ 1840) 25-05-1843. Euphrosyne Bourgeois (Marie), Jenny Mordant (Marquise), Mme. Dusatoire (Duchesse), Étienne Voizel (Tonio), M. Mordant (Majordome), Gustave Bles (Sulpice), M. Jules (Notaire).

 

1865. Théâtre du Cirque ou Villanueva. Compagnie lyrico-dramatique. Impresario Marcelin ALHAISA. D.m. Jaime Nunó.

Les noces de Jeannette (Massé/Carré-Barbier, 1853) 3-02-1865. Camie Borchard et Fernando.

Le violonneux (op.bf. Offenbach/Mestepas-Chevolet, 1855) 10-02-1865.

Galatée (Massé/Carré-Barbier, 1852) 19-02-1865. Mme Borchard, MM Génin et Fernando.

Les deux aveugles (op.bf. Offenbach/Mainaux, 1855) 2-03-1865. Représentation au profit de la Société française de bienfaisance.

Ils n’ont pas donné d’autres titres lyriques en dehors de ceux notés ici.

 

1865-66. Théâtre du Cirque ou Villanueva. Compagnie lyrico-dramatique. Impresario Marcelin ALHAIZA.

Tromb al-ca-zar (op.bf. Offenbach/Dupeuty-Bourget, 1856) 13-12-1865.

Maître Pathelin (op.com. Bazin/Leuven-Langlé, 1856) 21-12-1865. Se suspendió.

Les dragons de Villars (op.com. Maillart/Lockroy-Cormon, 1856) 29-12-1865. Mme Gravier (Rose, debut), Génin (ténor), M. Gravier (baryton), Roche (basse bouffe).

Le mariage aux lanternes (op.bf. Offenbach/Carré-Battu, 1857) 3-01-1866. Bénéfice de M. Génin.

Le chalet (op.com. Adam/Scribe-Mélesville, 1834) 5-01-1866. Mme Gravier, Génin, Fernando.

Les pantins de Violette (op.com. Adam/Battu, 1856) 10-01-1866. Bénéfice de Mlle Girard.

Les charmeurs (op.com. Poise/Poise, 1855) 16-01-1866. Bénéfice des frères Alhaiza.

 

 

1873-74. Grand théâtre de Tacon. Impresario Giovanni CHIZZOLA. D.m. Charles Van Ghele. M.sc. Benedick. D.gén. Lecuyer.

La grande duchesse de Gérolstein (op.bf. Offenbach/Halévi-Meilhac, 1867) 14-10-1873. Marie Aimée (la Grande Duchesse), Louise Roland (Wanda), Mlle Gheray (Iza), Mlle Villiers (Amelia), Mlle Juteau (Olga), Mlle Vandamme [sic] (Charlotte), Émile Juteau (Fritz), M. Duchesne (Général Boum), Julien Deschamps (Prince Paul), M. Lecuyer (Baron Puck), M. Julien (Baron Grog), M. Benedick (Nepomuc).

La Périchole (op.bf. Offenbach/Halévy-Meilhac. 1868) 16-10-1873. Marie Aimée (Périchole), Mlle. Juteau (Guadalena/ Manuelita), Mlle. Gerzey (Mastrilla/ Frasquinelia), Mlle. Vandame (Berginelia), Mlle. Villiers (Brombilia), Mlle Nardin (Ninetta), M. Juetau (Piquillo), Duchesne (Andrés de Ribeira), Lecuyer (Pedro de Hinoyosa), Duplan (Comte de Panatellas), Julien (Marquis de Jarapote).

Barbe-Bleu (op.bf. Offenbach/Halévy-Meilhac, 1866) 20-10-1873. Marie Aimée (Boulotte)

La fille de Madame Angot (opérette. Lecocq/Clairville-Siraudin-Koning, 1872) 22-10-1873. Marie Aimée (Clairette Angot), Rosina Stani (Mademoiselle Lange), Mlle Cantrelle (Amarante), Mlle Gerzey (Javotte), Mlle Juteau (Cidalise), Mlle Villiers (Mademoiselle Ducondray), Mlle Vandame (Hersille), Mlle Perant (Babet), Mlle Deschamps (Manon), Mlle Nardin (Thérèse), Marie Nardin (Herbolin). M. Juteau (Ange Pitou), M. Duchesne (Larivaudière), M. Lecuyer (Trenitz), M. Deschaps (Pomponnet), M. Duplan (Louchard), M. Benedick (Cadet), M. Julien (Buteaux), M. Nardin (Guillaume), M. Salvator (Un Incroyable), M. Davalis (Un Officier), M. Peraut (Un Cabaretier).

La belle Hélène (op.bf. Offenbach/Halévy-Meilhac, 1864) 27-10-1873. Marie Aimée (Hélène), Mlle Roland (Oreste), Mlle Gherzy (Lœna), Mlle Villier (Parthénis), Mlle Juteau (Bacchis), M. Juteau (Pâris), M. Duchesne (Agamemnon), M. Lecuyer (Calchas), M. Duplan (Ménélas), M. Julien (Achille), M. Nardin (Ajax II), M. Benedick (Ajax I), M. Adorci (Philocome), M. Perraut (Euthycles). 

Le petit Faust (op.com. Hervé/Crémieux-Jaime, 1869) 29-10-1873. Marie Aimée (Méphisto), Rosina Stani (Marguerite), Louise Roland (Danseuse), Mlle Juteau (Lisette), Mlle Villier (Aglae), Mlle Gherzy (Clorinde), Mlle Nardin (Chaslote), Mlle Perraut (Lischen), Mlle Bonetti (Desothée), Mlle Chantrelle (Agriel). M. Nardin (Siebel), M. Vandame (Frantz), M. Julien (Wagner), M. Deschamps (Altmayer / l’Anglo Saxon), M. Perraut (Brauder), M. Juteau (Docteur Faust), M. Lecuyer (Valentin), M. Deplan (Cacher), Jatten (Le Plon).

Les cent vierges (op.bf. Lecocq/Chivot-Duru-Clairville) 7-11-1873.

Orphée aux enfers (op.bf. Offenbach/Crémieux-Halévy, 1858) 12-11-1873. Marie Aimée (Euridice), Rosina Stanl (Diane), Mlle. Villers (Opinion publique), Mlle. Cantrelle (Junon), Mlle. Roland (Venus), Mlle. Juteau (Cupidon), Mlle. Gherzy (Minerva), Mess. Duplan (Aristés / Pluton), Duchesne (Jupiter), Juteau (Orphée), Lecuyer (John Styx), Benedick (Mercure), Julien (Mars), Brag (Bacchus), Perraut (Morphée).

Geneviève de Bravant (op.bf. Offenbach/Crémieux-Tréfeu, 1859) 20-11-1873.

Les brigands (op.bf. Offenbach/Halévy-Meilhac,1869) 28-11-1873.

Fleur de thé (op.bf. Lecocq/Chivot-Duru, 1868) 6-12-1873.

La jolie parfumeuse (op.bf. Offenbach/Crémieux-Blum, 1873) 11-02-1874.

La vie parisienne (op.bf. Offenbach/Halévy-Meilhac, 1866) 26-02-1874.

L’œil crevé (op.bf. Hervé, 1867) 28-02-1874.

 

1874-75. Grand théâtre de Tacon. Impresario CHIZZOLA. D.m. Charles Van Ghele. Marie Aimée, Mlle Gandon, Mlle Geoffroy, M De Quercy, M Duplan, M De Beer.

La timbale d’argent (Vasseur/Jaime-Noriac, 1872) 3-11-1874.

Le voyage en Chine (op.com. Bazin/Labiche-Delacour, 1865) 3-12-1874.

Bagatelle (op.bf. Offenbach/Crémieux-Blum, 1874). 21-12-1874.

La princesse de Trébizonde (op. bf. Offenbach/Nuiter-Tréfeu, 1869). 1-02-1875.

 

 

1875-76. Grand théâtre de Tacon. Impresario CHIZZOLA. D.m. Charles Van Ghele.

Giroflé girofla (op.bf. Lecocq/Leterrier-Vanloo, 1874) 23-02-1876.

Madame l’Archiduc (Offenbach/Halévy-Meilhac-Millaud, 1874) 2-03-1876.

Le canard à trois becs (Jonas/Moineaux, 1869) 9-03-1876.

La rose de Saint Flour (op.bf. Offenbach/Carré, 1856) 22-03-1876.

 

1876-77. Grand théâtre de Tacon. Impresario CHIZZOLA. D.m. Charles Van Ghele.

La petite mariée (op.bf. Lecocq/Leterrier-Vanloo, 1874) 3-11-1876.

La boulangère a des écus (op.bf. Offenbach/Meilhac-Halévy). 11-12-1876.

 

1878. Grand théâtre de Tacon. Impresario Paul ALHAIZA. D.m. Taton.  

Les amours du diable (op.com. Grisar/Vernoy de St Georges, 1863) 15-02-1878. Aline Alhaiza, M. Van Hufflen.

Haydée ou Le sécret (Auber/Scribe, 1847) 28-02-1878. Aline Alhaiza (r.-t.).

La dame blanche (op. Boïeldieu/Scribe, 1825) 2-03-1878.

Cette troupe a joué aussi Le voyage en Chine et les versions françaises de La traviata et Lucie de Lammemoor.

 

1880-81 Grand théâtre de Tacon. Impresario Maurice GRAU. D.m. Charles Alméras. M.sc.

La fille du tambour major (op.bf. Offenbach/Chivot-Duru, 1879). 3-11-1880. Paola-Marié (Stella), Marie Albert (Claudine), F. Tauffenberger (Griselet), E. Duplan (Monthabor), Clément Nigri (Lieutenant Robert), E. Mezières (Duc della Volta), A. Poyard (Bambini).

Les cloches de Corneville (op.com. Planquette/Clairville-Gabet, 1877). 4-11-1880. Paola-Marié (Serpolette), Cécile Grégoire (Garmaine), Clément Nigri, Tauffenberger, Duplan (Le Maire), Mezières (Gaspard).

Le petit duc (op.com. Lecocq/Halévy-Meilhac, 1978) 5-11-1880. Paola-Marié ; Delorme ; Pauline Merle ; Vallot; Armand; Malvina; Estradère; Duparc; Amélie; Blainville; Berthe; Ruffino; Seignaud; Clément Nigri; Duplan; Vinchon; Terrancle; A. Perret; D. Perret; Marchand; Leclerc; Millet.

Mignon (op.com. Thomas/Carré-Barbier, 1866). 11-11-1880. Paola-Marié (r.t.); Hélène Leroux (Philine); Pauline Merle (Frédéric); Joseph Mauras (Wilhelm Meister); Alphonse Bernard (Lothaire); A. Poyard (Laerte); Terrancis (Jarne); Perset (Alloysius); Millet (Antonio); Marchand (Un huissier).

Babiole (op.com. Rillé/Clairville-Gastineau, 1878). 12-11-1880. Paola-Marié ; Marie Albert ; Clément Nigri; Tauffenberger; Duplan. 

Le pré aux clercs (op.com. Hérold/Planard, 1832) 20-11-1880. Hélène Leroux (Isabelle) ; Pauline Merle (La Reine Marguerite de Valois) ; Cécile Grégoire (Nicette); Joseph Mauras (Mergy); Clément Nigri (Comminges); Poyard (Cantarelli); Alphonse Bernard (Girot); Terrancle (Un Brigadier); Vinchon (Un Exempt); Marchand (Un Huissier).

La marjolaine (op.bf. Lecocq/Leterrier-Vanloo, 1877) 26-11-1880. Bénéfice de Paola-Marié.

Madame Favart (op.bf. Offenbach/xx, 1878). 8-12-1880. Paola-Marié ; Cécile Grégoire ; Malvina ; Estradère; Vallot; Duparc; Armand; Clément Nigri; Tauffenberger; Mezières; Poyard; Vilano; Vinchon.

Carmen (op.com. Bizet/Halévy-Meilhac, 1875). 25-12-1880. Paola-Marié (Carmen); Hélène Leroux (Micaéla); Cécile Grégoire (Frasquita); Pauline Merle (Mercédès); Joseph Mauras (Don José); Alphonse Bernard (Escamillo); A. Poyard (Dancaire); Perret (Remendado); Clément Nigri (Zuñiga); Vinchon (Morales); Vilano (Lillas Pastia); Millet (Guide).

Entre janvier et mars 1881 ils vont en tournée au Mexique et joue le même répertoire. Le 18 mars, ils retournent au Tacon havanais jusqu’au 5 avril.

 

La Camargo (op.com. Lecocq/Leterrier-Vanloo, 1878) 29-03-1881. Marie Albert (r.t.) ; Pauline Merle (Juana de Rio Negro); Cécile Grégoire (Colombe); Clément Nigri (Mandarin); Mezières (Du Pontcalé); Tauffenberger (Saturnin); Poyard (Tournevis).

Cette troupe a interprété aussi La fille de Madame Angot (avec Paola-Marié, créatrice du rôle de Clairette à Paris), La Périchole, La vie parisienne, Giroflé girofla, La grande duchesse de Gérolstein, Les brigands, La fille du régiment, La traviata.

 

1882 Grand théâtre de Tacon. Impresario Maurice GRAU. D.m. Lestranc et Gravanstein. M.sc. D. général.

►La mascotte (op.bf. Audran/Chivot-Duru, 1880) 28-02-1882. Paola-Marié (Bettina) ; Julia Lentz (Fiametta); Clément Nigri; Duplan; Tauffenberger (tenor); Poyard; Mezières (Laurent XVII).

Les mousquetaires au couvent (op.bf. Varney/Ferrier-Prevel, 1880) 1-03-1882. Paola Marié (Simone), Cécile Grégoire (Marce) ; Pauline Merle (Louise) ; Clément Nigri (Brissac) ; Duplan (Bridaine); Poyard (Le Grouverneur). 

La favorite (op. Donizetti/Royer-Vaëz, 1840). 6-03-1882. Anaïs Privat (Leonore), Pauline Merle (Inès), Joseph Mauras (Fernand), Frédéric Mauge (Alphonse XI), Victor Daugon (Balthazar), Poyard (Don Gaspar). Prémière fr. Cet opéra avait été donné à La Havane en italien, en 1850.

Les noces d’Olivette (Audran/Chivot-Duru, 1879) 22-03-1882. Paola-Marié (Olivette) ; Cécile Grégoire (Batilde) ; Tauffenberger (Valentin) ; Clément Nigri (De Merimac); Mezières (Le Duc des Ifs).

Charles VI (op. Halévy/Casimir-Delavigne, 1843) 4-03-1882. Anaïs Privat (Odette) ; Cécile Grégoire (Isabelle de Bavière) ; Frédéric Mauge (r.t.) ; Joseph Mauras (Le Dauphin) ; Victor Daugon (Raymond); F. Tauffenberger (Gontran). D.m. De Lestranc y Gravanstein.

 

1882-83 Grand théâtre de Tacon. Impresario Maurice GRAU-Louise THÉO. D.m.  MM. Lagye.

Les contes d’Hoffmann (op.com. Offenbach/Barbier-Carré, 1881) 3-11-1882. Marie Derivis (Stella/Olympia/Antonia) ; Anaïs Privat (La Muse) ; Betty (Nicklausse) ; N. Maire (Hoffmann) ; Frédéric Mauge (Lindorf/Coppélius/Dr.Miracle) ; Daugon (Crespel/Andrès) ; Mussy (Luther); Tecchi (Nathanael); Huguet (Hermann) ; Grivel (Spalanzani); Ducos (Cochenille/Frantz).

Le domino noir (Auber/Scribe, 1837) 21-11-1882. Marie Derivis (Angèle) ; Dorsay (Brigitte) ; Thal (Jacynthe); Moreau (Ursule) ; Vallot (La Tourière); Maire (Horace) ; Noé Cadeau (Juliano); Duplan (Lord Elfort); Mussy (Gil Perez).

Roméo et Juliette (op. Gounod/Barbier-Carré, 1867) 2-12-1882. Marie Derivis (Juliette) ; Suzane Thal (Geltrude) ; Ducos (Benvoglio) ; Dorsay (Stephano) ; Victor Capoul (Roméo) ; Frédéric Mauge (Mercutio) ; Emile Huguet (Capulet) ; V. Daugon (Frère Laurent) ; Tecchi (Tybalt) ; Mussy (Gregoire); Vinchon (Duc de Verona) ; Girard (Paris).

Paul et Virginie (op. Massé/Barbier-Carré, 1876), 20-02-1883. Hélène Leroux (Virginie) ; Anaïs Privat (Meala) ; Betty (Marguerite) ; Morel (Mme de Latour) ; Dorsay (Un negrillon) ; Victor Capoul (Paul) ; Frédéric Mauge (Domingue) ; V. Daugon (M. de Sainte-Croix) ; Mussy (M. de la Bourdonnais).

Faust (op. Gounod/Barbier-Carré, 1859). 24-02-1883. Marie Derivis (Marguerite) ; Dorsay; Suzane Thal; Victor Capoul (Faust) ; Daugon (Méphistophélès) ; Frédéric Mauge (Valentin), Mussy. Prémière fr. Cet opéra avait été donné à La Havane en italien, en 1866.

Le grand Casimir (Lecocq/Prevel-St Albin, 1879) 27-02-1883. Louise Théo (Angelina)

Pomme d’api (op.bf. Offenbach/Halévy-Busnach, 1873) 6-03-1883.

Carmen (Bizet) 11-03-1883 Marie Derivis (C.), Hélène Leroux (M.), M. Tecchi (J.), Frédéric Mauge (E.).

Cette troupe a donné aussi La favorite (avec Victor Capoul) et les opéras comiques interprétés par Louise Théo Madame l’Archiduc (Marietta), La jolie parfumeuse (Rose Michon), La mascotte (Bettina), Les cloches de Corneville (Serpolette), La fille de Mme Angot (Clairette), La marjolaine (r.t.).

 

1884.  Grand théâtre de Tacon. Impresario Maurice GRAU-DEFOSSEZ. D.m. Guille de St. Simon et M. Lagye.

Les Huguenots (op. Meyerbeer/Scribe-Deschamps, 1836). 18-02-1884. Jeanne Fouquet (Valentine); Thérèse Jouanny (Marguerite); Dorsay (Urbain) ; Astruc (Dame d’honneur I) ; Verger (Dame d’honneur II); Émile Lestellier (Raoul) ; Jourdan (Marcel); Bonhivers (Saint Bris) ; Frédéric Mauge (Nevers); Lary (Thavannes/Bois-Rosé) ; Ducos (Cosé) ; Frédéric (Méru); Alove (De Retz) ; Gérard (Maurevers); Vinchon (Le Veilleur). D.m. Guille de St. Simon y Lagye. D.esc. Merle. Prémière fr. Cet opéra avait été donné à La Havane en italien, en 1850.

La princese des Canaries (op.com. Lecocq/Chivot-Duru, 1883) 21-02-1884. Marie Aimée (Pepita) ; Clément Nigri (Pedrille Aubergiste) ; Duplan (Général Bombardos) ; Mezières (Général Pataques).

Carmen (Bizet) 11-03-1883. Jeanne Fouquet (C.), Thérèse Jouanny (M.), Jean-Baptiste Valdejo (J. Debut), Frédéric Mauge (E.).

Guillaume Tell (op. Rossini/de Jouy-Bis-Marrast-Crémieux, 1829) 11-03-1884. Frédéric Mauge (Guillaume), Émile Lestellier (Arnold), Jourdan (Walter), Bonhivers (Gessler), Lary (Roudi), Vinchon (Melcthal), Frédéric (Leuthold), Verger (Rodolphe), Thérèse Jouanny (Mathilde), Varelli (Hedwige), Dorsay (Jemmy). Ballet par Mlles Rossier et Guillermine. Prémière fr. Cet opéra avait été chanté à La Havane en italien en 1858.

►Boccace (op.com. Von Suppé/Zell-Genée, 1879) 19-02-1884.

La muette de Portici (op. Auber/Scribe, 1828) 15-03-1884. Thérèse Jouanny (Elvira) ; Rozier (Fenella) ; Émile Lestellier (Masaniello) ; Frédéric Mauge (Pietro) ; Lary (Alphonse) ; Frédéric (Borela); Dubernet (Selva). Cet opéra a été donné à La Havane en italien en 1857.

Le cœur et la main (op.com. Lecocq/Nuitter-Beaumont, 1882) 20-03-1884. Jeanne Fouquet (Michaela), Astruc (Josepha), Delorme (Scholastica), Jeanne (Anita), Maria (Inez), Vandamme (Pepita), Daniel (Dolores), De Witt (Pablo), Estiot (Escanio), Delournay (Pasquale), Duplan (Le Roi), Nigri (Gaetan), Lary (Morales), Guy (Mosquitos), Vinchon (Baldomero), Gérard (Un Lieutenant), Nis (Un Capitaine), Perret (Un Soldat).

Robert le diable (op. Meyerbeer/Scribe, 1831). 22-03-1884. Émile Lestellier (Robert), Lary (Rambaud). Jourdan (Bertram), Frédéric (Alberti), Verger (1e Chevalier/Un Héraut/Le Maître de Cérémonies), Villanova (Alice, début), Thérèse Jouanny (Isabelle), Rozier (Hélène). Prémière fr. Cet opéra avait été donné à La Havane en version abrégée, en 1843 et en version italienne en 1851.

La vie parisienne (op.bf. Offenbach/Halévy-Meilhac, 1866). 27-03-1884. Marie Aimée (Gabrielle), Dorsay (Mételie/Pauline), Astruc (La Baronne), De Witt (Léonie), Berthe (Clara), Daniel (Caroline), Delornay (Julie), Gatineau (Augustine), Salvator (Josepha), MM. Duplan (De Gondremarck), Lary (Un Brésilien/Frick/Prosper), Mézières (Robinet), Guy (Raoul de Gardefed), Ducos (Alfred/Urban), Peret (Joseph), Gérard (Alphonse), Dubernet (Gontrau), Lamat (Un Employé).

La juive (op. Halévy/Scribe, 1835) 1-04-1884. Villanova (Rachel), Thérèse Jouanny (Eudoxie), Émile Lestellier (Éléazar), Lary (Léopold), Jourdan (Brogni), Mauge (Ruggero), Frédéric (Albert), Vinchon (Le Crieur), Yallowitz (1e Homme du Peuple), Gérard (2e Homme du Peuple), Verger (Un Officier). Première fr. Cet opéra avait été donné à La Havane en italien, en 1866.

Cette troupe a interprété aussi La mascotte, Boccaccio, Madame Favart, La jolie parfumeuse, La favorite, le drame de Sardou Divorçons (pour le bénéfice de Marie Aimée), et les opéras italiens Le Trouvère et La Traviata, chantés en français.

 

1885. Grand théâtre de Tacon. Impresario Maurice GRAU-Louise THÉO. D.m. Lagye. D.esc. Merle.

Madame Boniface (op.com. Lecome/Depre-Clairville, 1883) 21-02-1885. Louise Théo (Triquette), Mlle Caro, Mlle Gabrielle, Mlle Barrot, Mlle Vandame, Mlle Vallot, Mlle Nordal, Mlle Astruc. MM Mezières, Gaillard, Gay, Duplan, Ducort, Vinchon, Perret.

François les Bas-Bleus (Bernicat/Dubreuil-Humbert-Bureni, 1882) 26-02-1885. Louise Théo (Fanchon), Gaillard (François Bernier), Mezières (Marquis de Pontcornet), Lary (Chevalier de Lansac), Guy ().

Louise Théo a chanté aussi La jolie parfumeuse, La mascotte, Le jour et la nuit, Giroflé girofla, La fille de Madame Angot, Madame l’Archiduc, La Périchole et Les cloches de Corneville.

 

1886. Grand théâtre de Tacon. Impresario Maurice GRAU-JUDIC.

Mam’zelle Nitouche (Hervé/Meilhac-Millaud, 1883) 25-01-1886. Anna Judic (Denise), Mme Delorme (Corine), Mlle Delot (La Supérieure), Mezières (Célestin), Cooper, Ginet, Germain.

Lili (Hervé/Hennequin-Millaud, 1882) 27-01-1886.

Niniche (op.com. Boullard/Hennequin-Millaud, 1885) 28-01-1886.

Le cosaque (Hervé/Meilhac-Millaud, 1884) 29-01-1886.

La femme à papa (Hervé/Hennequin-Millaud, 1879) 1-02-1886. 

La roussotte (Hervé-Lecocq-Boulard/Meilhac-Halévy-Millaud, 1881) 6-02-1886.

Joséphine (Varney/Maillart, 1884) 12-02-1886.

Madame Judic a chanté aussi La grande duchesse de Gérolstein, La mascotte, La belle Hélène, Le grand Casimir, La Périchole, La vie parisienne et elle a interprété le drame de Sardou Divorçons lors de son bénéfice. A la fin de la saison havanaise, elle est partie pour Matanzas.

 

1887. Grand théâtre de Tacon. Impresario Frédéric MAUGE. D.m.

►Les petits mousquetaires (Varney/Ferrier-Prevel, 1885) 22-01-1887, Rosine Weyns, Mme Vernouillet, Mlle Lelong, MM. Delpech, Alexandre, Ducos, Voillequin, Darman.

►Carmen (Bizet) 2-04-1887. Marie Derivis (C.), Rosine Weyns (M.), Van Loo (J.), Frédéric Mauge (E.). Choréographie Vanaza, prima ballerina Marie Muller.

►Rip Van Winkle (Planquette/Meilhac-Gille, 1882) 16-04-1887. Frédéric Mauge (Rip), Darman (Nick Veder / Jack Veder), Alexandre (Ischabod), Ducos (Derrich), Frédéric Muge fils (Jack), Roche (Derrich fils), Girard (Un Gnome / Un Buveur), Rosine Weyns (Nelly / Lowena), Mlle Dupont (Kate), Mlle Lelong (Jacinthe).

Cette troupe a joué aussi Le cœur et la main, Madame Favart, Les petits mousquetaires, Les dragons de Villars, La fille du régiment, La mascotte, Faust, Guillaume Tell. Madame Boniface, Mignon, Les cloches de Corneville et la version française de Lucie de Lammermoor.

 

1887-88. Grand théâtre de Tacon. Impresario A. DURAND. D.m. Montin.

►Le grand Mogol (op.com. Audran/Chivot-Duru, 1884) 13-11-1887. Julie Bennatti (Irma), Mlle. Nordall (Princesse Bengaline), Mlle. Caroly (A. Merchant), Mlle. Tournaire (Kyoumi), M. Guernoy (Prince Mignapour), M. Mezières (Nicobar), Alfred Maris (Joquelet), M. Tony (Capitaine Crakson), M. Vinchon (Le Grand Brahamane), M. Delefosse (Madras), M. Blatche (Un officier), A. Merchant (), M. Schulte ().

►Serment d’amour (Audran/Ordonneau, 1886) 22-11-1887. Marie Pirard (Rosette), Mlle Stani (La Marquise), Mlle Nordall (Marton), Mlle Caroly (Javotte), Mlle Tournaire (Francine), Mlle Aiguillon (Lancelot), Mlle Caroly (Marceline), Mlle Dermond (Théodule), Mlle Guillaume (Andrée), M. Mezières (Gavaudin), M. Maris (Le Comte), M. Stephen (Grivolin), M, Sablón (Martial), M. Cinchon (Bal Azur), M. Blatche (Un Officier), M. Delefosse (Un Bourgeois).

►Fatinitza (op.com. Von Suppé/Zell-Genée, 1876) 23-11-1887. Julie Bennatti (Vladimir), Mlle Nordall (Lydia), Mlle Stani (La Massalja), Mlle Aiguillon (Dimitri), Mlle Caroly (Ivan/Suleika), Mlle Julia (Fedor), Mlle Dass (Nikifor), Mlle Vandamme (Nursidah), Mlle Dermond (Diona), Mlle L. Uzzini (Bezika), M. Guernoy (Julien Dubois), M. Mezières (Tchitchaicheff), M. Tony (Izzet Pacha), M. Stephen (Steipan), M. Desclos (Mustapha), M. Sablon (Wasil Andreonowitz), M. Blatche (Osip Waseilowitch), M. Delefose (Un Adjudant), M. Vinchon (Wuika),

Entre décembre et février 1888 ces artistes se sont présentés au Mexique. Revenus à La Havane, ils reprennent leur activité au Tacon havanais le 23 février jusqu’au 20 mars. Ils partent pour la ville de Matanzas et se présentent au théâtre Esteban.

►Donna Juanita (op.com. Von Suppé/Zell-Genée, 1880) 23-02-1888. Julie Bennatti (René), Mlle Nordall (Petrita), Mlle Stani (Olympia), Mlle Caroly (Marco), Mlle Dermont (Pepita), Mlle Tournyere (Dolores), Mlle Vandamme (Léon), Mlle Delorme (Rayos), MM Guernoy (Gaston), Mezières (Pomponio), Maris (Riego), Tony (Douglas), Sablon (Gil Polo), Schulte (John Bull), Delefosse (Un Porteur d’eau), Brassine (Un Pellerin), Blatche (Eusebio), Vinchon (Un Picador).

Cette troupe a chanté aussi La mascotte, Mam’zelle Nitouche, La fille de Madame Angot, Madame Favart, Le petit duc, Les cloches de Corneville, Boccace, Les petits mousquetaires, Le jour et la nuit, Les mousquetaires au couvent, La timbale d’argent

El 19 de febrero se anuncia su regreso de México. Llegan el 22 en el vapor Habana y se presentan al día siguiente en Tacón con Donna Juanita.

 

1899-1900. Grand théâtre de Tacón. Impresario Defly-Nicosias. D.m. Nicosias. D. esc. Piricelli.

La juive (Halévy) 15-12-1899. Talexis (Rachel), Badilia Bergés (Eudoxie), Ansaldi (Eléazar), Salvator (Léopold), Grommen (Brogni), Froidurot (Ruggero).

Mireille (op. Gounod/Carré, 1864) 26-11-1899. Badilia Bergés (Mireille) ; Salvator (Vincent).

Carmen (Bizet) 29-11-1899. Mme Lafont (C.), Badilia Berges (M.), Mario del Sol (J., ténor cubain, debut), M. Javid (E.). Choréographie M. Puricelli, ballerine Mlles Villa y Muller.

Cette troupe a chanté aussi Les huguenots, Robert le Diable, Guillaume Tell, Faust, Mignon, L’africaine, La favorite, Roméo et Juliette, Le prophète et les opéras italiens chantés en français Le trouvère, Aida et Rigoletto.

 

1900. Théâtre Albisu.

La navarraise (op. Massenet/ 1900. Int. : Badilia Berges (Anita); Prévost (Araquil); Grommen (Garrido); Boume ; Froidurot.

 

1913. Grand théâtre Payret. Impresario Battemberg. D.m. Aloo

Les huguenots (Meyerbeer) 7-02-1913. Agustarello Affre (Raoul), Montano (Marcel), Bernard (Saint Bris), Therry (Valentine), Marguerite Charpantier (Reine Marguerite), Alice Cortez (Urbain).

Lakmé (op.com. Delibes/Godinet-Gille, 1883) 11-02-1913. Yerna (Lakmé), Alice Cortez (Malika), Lucazeau (Gérard, debut), Bernard (Niklanta). Albert Putzani a rempli le rôle de Gérard (22-02-1913) et Marguerite Charpantier a chanté le rôle-titre (3 -03-1913). Cet opéra fut chanté en italien á La Havane en 1899.

Thaïs (op. Massenet/Gallet, 1894) 16-02-1913. Charpentier (Thaïs), Montano (Athanael). Cet opéra fut chanté en italien à La Havane en 1911.

Les vingt-huit jours de Clairette (op.bf. Roger/Raymond-Mars, 1892) 21-02-1913.

Werther (op. Massenet/ Milliet-Blau-Hartmann, 1892). 4-03-1913. Albert Putzani (Werther), Therry (Charlotte), Yerna (Sophie), Montano (Albert). En français.

Joséphine vendue par ses sœurs (op.bf. Roger/Ferrier-Carré, 1886) 5-03-1913.

Quo Vadis (op. Nogues/Cain, 1909) 11-03-1913. Margueritte Charpantier (Eunice), Montano (Petronio), Putzani (Vicinius), Avelly (Poppea), Alice Cortez (Myriam).

Véronique (op.com. Messager/Duval-Vanloo, 1898). 12-03-1913. Alice Cortez (Véronique), Gamy (Coquenard), Joubert (Séraphin).

Carmen (Bizet) 15-03-1913. Alice Cortez (Carmen), Yerna (Micaela), Albert Putzani (Don José), Montano (Escamillo).

Cette troupe a chanté aussi L’africaine, Roméo et Juliette, Faust, Manon, Le jour et la nuitMam’zelle Nitouche, La Mascotte, Le grand Mogol, Les cloches de Corneville, les opéras italiens Madame Butterfly, La Bohème, Rigoletto, Paillasse, Aïda, ainsi que Lohengrin et l’opérette La Veuve joyeuse, chantés tous en français.

Enrique Río Prado

Philologue, linguiste, historien,

professeur de l’Université de La Havane

(juin 2024)

 

Liste des illustrations avec leurs légendes :

 

1. Théâtre Coliseo ou Principal, lithographie de Mihale (Isla de Cuba pintoresca, 1842).

2. Grand Théâtre Tacón, lithographie de Mihale. (Isla de Cuba pintoresca, 1842).

3. Euphrosyne Bourgeois et François-Louis Henri dans La Fille du régiment (Le Pont Neuf, Chronique des théâtres, 1840, BNF-Gallica).

4. Théâtre du Cirque ou Villanueva, (Dessin de Henares, c. 1860).

5. Marie Aimée (Archivo digital Río Prado).

6. Grand Théâtre Tacón, lithographie de Louis Marquier et Edouard Laplante (Viaje pintoresco por la Isla de Cuba, 1846).

7. L’impresario Maurice Grau et ses vedettes Paola-Marié et Marie Albert, caricature de Landaluze (revue Don Circunstancias, La Havane, 1880).

8. Louise Théo (Archivo digital Río Prado).

9. Paola-Marié dans le rôle de Mignon, caricature de Landaluze (Revue Don Circunstancias, La Havane, 1880).

10. Carmen, acte IV, photo prise dans le scénario du Grand Théatre Tacon après la représentation, 1915. Maria Gay (Carmen), Giovanni Zenatello (Don José), Titta Ruffo (Escamillo) (Archivo digital Río Prado).

11. Carmen, programme de la tournée de Caruso à La Havane, 1920 (Archivo digital Río Prado)

12. Victor Capoul (photo Mulnier. Archivo digital Río Prado).

13 Grand Théâtre Payret vers le début du XXe siècle, photo (Archivo digital Río Prado).

14- Alice Cortez dans le rôle de Carmen, photo Moreau (Paris, coll. BNF).

15. Laura Cinti-Damoreau, portrait à l’eau-forte par E. Abot. (Thurner, A Les -Reines du chant. Paris. A. Hennuyer, imprimeur-éditeur, 1883).

16. Anna de Lagrange, photo (Archivo digital Río Prado).

17. Geneviève Vix (Archivo digital Río Prado).

18. Maria Kouznetsova, huile par Nikolai Kouznetsov (Musée de Théâtre et Musique, St-Pétersbourg. Archivo digital Río Prado).

19. Emma Calvé, couverture de la revue El Fígaro (La Havane), 1909.



[1] Diario de la Marina, 4 janvier 1866.

[2] Lyonnet, Henry. Dictionnaire des comédiens français (ceux d’hier). Biographie, bibliographie, iconographie. 2 vol. Slatkine Reprints. Génève, 19... en Dictionnaire des comédiens français, ceux d'hier - Gallica - BnF

[3] Marie Aimée : en réalité Célestine Marie Aimée Tronchon (1845?-1887), actrice française. Voir https://www.erudit.org/fr/revues/is/2018-v38-n1-2-is05524/1071674ar.pdf

[4] Marcello Conati. «Don Carlo: dramma dell’incomunicabilità», en Don Carlo. Stagione lirica 1986-1987 del Teatro Comunale di Bologna, p. 23.

[5] En dehors de l’officiel consulat français à La Havane, à cette époque-là, les habitants d’origine française dans la capitale cubaine se regroupaient dans des institutions sociales, telles que celle mentionnée ci-dessus, ou culturelles (la naissante Alliance française —primitivement fondée par Alfred Boissié, auteur de plusieurs livres de texte (22 février 1888), nommé délégué à Cuba, vers 1886 et puis sous la direction de l’anthropologue Louis Montané, en 1892). La dernière institution témoignait surtout l’intérêt des cubains pour l’apprentissage de la langue et la culture françaises, qui augmentait notamment lors des saisons d’opéra. 

[6] Diario de la Marina, 2 mars 1878, p. 3, col. 3.

[7] Laureano Fuentes. Las artes en Santiago de Cuba. Santiago de Cuba, 1893, p. 110.

[8] Grâce à lui, les grands acteurs français Sarah Bernhardt et Coquelin se sont produits à La Havane en 1887 et 1889 respectivement.

[9] Dans la première à La Havane de ce titre posthume, on n’a pas donné l’acte de Venise.

[10] Interprété par Victor Capoul, le créateur du rôle masculin à Paris.

[11] En 1881 la même troupe porta ce titre emblème de l’opéra français au Mexique, Rio de Janeiro, Montevideo et Buenos Aires. Cf. Across Frontiers (Part II) - Carmen Abroad https://www.cambridge.org › core › books › across-front...

Dans les tournées successives de Grau à La Havane, Carmen fut aussi interprété par Maria Derivis (1883) et Jeanne Fouquet (1884).

[12] Le rouge étant la couleur de l’armée britannique, tandis que les uniformes espagnols sont de couleur bleue.

[13] D’Artagnan [Isidoro Corzo], dans La Unión Española, 1 de diciembre de 1899.

[14] La dernière Carmen chanté par Caruso, le 2 juin 1920.

[15] Lestellier s’est présenté au Théâtre Real, de Madrid, dans les saisons 1881-82 et 1882-83. La publicité de Grau le présentait aussi comme « fort ténor du Covent Garden, à Londres et de l’Impérial, à St-Pétersbourg ».

[16] La mezzo-soprano Jeanne Fouquet remplit le rôle de Kaled, dans la première de Le roi de Lahore, de Massenet, au Palais Garnier, 1877.

[17] Sous tous les ciels j’ai chanté. Souvenirs. Paris, Plon, 1940, pp. 167-168.

[18] Diario de la Marina et L’Unión Española, 24 février 1900.

[19] « Mi paso por La Habana », en La Lucha, 1 de mars 1900. Le texte fut traduit en espagnol par le célèbre chroniqueur et diplomate cubain Aniceto Valdivia El Conde Kostia (1857-1927). Je remercie Rosa Ileana Boudet de m’avoir fait connaître ce document.

[20] Revolución y Cultura, 8/84, p. 30-33.

[21] Hector Berlioz. Mémoires, Chronologie et introduction par Pierre Citron. Paris, Garnier Flammarion, 1969, vol 1, p, 14.

 

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