Alexandre Georges chez lui, à son piano, vers 1905 ( cliché V.Michel Sc, Musica, coll. D.H.M. ) DR |
Alexandre GEORGES, suppléant d’Albert Mahaut depuis 1899, lui succéda lorsque ce dernier se retira définitivement de Saint-Vincent-de-Paul. Il resta à ce poste jusque 1928. Né le 25 février 1850 à Arras, ce fils de musicien1 qui montra très tôt de bonnes dispositions pour la musique rentra à l’âge de 13 ans à l’Ecole Niedermeyer. Il en fut l’un des plus brillants lauréats et en ressortit en 1870 après avoir été l’élève de Gustave Lefèvre et d’Eugène Gigout. Il devint lui-même par la suite professeur de composition dans cet établissement. Son premier poste, dès sa sortie de l’Ecole, fut celui d’organiste de Saint-Jean-Saint-François, mais il ne resta là que quelque temps avant de prendre la maîtrise de Sainte-Clotilde, où il se trouvait en 1877. Là, il sut gagner l’amitié de César Franck qui tenait le grand-orgue. Ce dernier avait d’ailleurs débuté lui-même sa carrière dans cette église comme maître de chapelle (1853) avant de passer au grand-orgue cinq ans plus tard. Enfin, il s’attacha à Saint-Vincent-de-Paul dès 1899. Compositeur distingué, Alexandre Georges a beaucoup écrit dans tous les genres, aussi bien des oeuvres profanes que des pièces religieuses. C’est ainsi qu’on lui doit notamment deux oratorios La Passion et Notre-Dame de Lourdes, qui étaient souvent exécutés à Paris en en province ; des mélodies sur des poésies d’Anna de Noailles et de Jean Richepin ; d’autres mélodies intitulées Petites poèmes au bord de l’eau ; un recueil des Chansons de Miarka, qui eut un énorme succès ; une Légende bretonne pour chant et piano ; un Requiem ; une Messe à la gloire de Notre-Dame des Flots ; des opéras : Myrrha, Charlotte Corday, Miarka, Sangre y sol, Le Printemps, La Marseillaise etc2... Egalement professeur d’orgue recherché, il s’éteignait le 18 janvier 1938 à Arras. C’était le père de la pianiste Bernadette Alexandre-Georges, décédée voilà à peine une trentaine d’années.
Denis Havard de la Montagne____________
Extrait d'un texte paru dans Les Cahiers Boëllmann-Gigout, n° 2/3, décembre 1997-mars 1998
(publication de l'Association Boëllmann-Gigout, 22 rue Montgallet, 75012 Paris)1) Son père, Alexandre, était chantre à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais). [ Retour ]
2) Voir les dictionnaires de musique de Riemann, Honegger, Baker... [ Retour ]
Alexandre Georges, Communion en mi bémol majeur,
extraite de : Les Chants de la Paroisse, recueil de pièces pour orgue ou harmonium, 2e volume, Énoch et Cie éditeurs à Paris, 1898 (coll. Max Méreaux)
* Une faute de gravure a été corrigée : page 2, 2e mesure du 3e système, main gauche, ajout d'un bécarre manquant devant le sol sous le si bémol
Numérisation, correction et fichier MP3 par Max Méreaux (DR.)